Hadopi commence sérieusement à me gonfler, et je ne vois pas d’autre expression pour exprimer ce ras le bol. Si vous suivez un tant soit peu cette actualité oh combien peu intéressante, vous avez sans doute constaté que Free fait de la résistance, communiquant sous forme papier les adresses des indélicats abonnés surpris à télécharger ! Surcroît de travail du coup chez Hadopi, qui ne s’attendait pas à devoir autant travailler…

Souvenez -vous, dans l’idée, la société de surveillance, dont Thierry Lhermitte, acteur sur le retour (ou le départ plutôt…) détient de nombreuses part$$, doit communiquer les IP et les fichiers piratés à l’Hadopi. Celle-ci saisit alors le fournisseur d’accès internet (FAI) responsable, en lui imposant de communiquer noms, prénoms, adresse, tout en envoyant un email au dangereux délinquant audiovisual pris la main dans le Peer-to-Peer.

Sauf que, cela occasionne des frais aux FAI et Hadopi ne veut pas payer, d’où la décision de Free de jouer le jeu de la légalité en ne communiquant que le strict minimum légal ! Ne nous leurrons pas, c’est aussi une façon marketing gratuite pour Crétin.fr de redorer son blason, lui qui se casse régulièrement la figure sur l’échelle de satisfaction des utilisateurs, la faute souvent à un service clients plus proche d’un sévisse que d’une plateforme de résolution de problèmes.

Mais là n’est pas le problème : ce matin il vient du remplaçant de Dame Anafé Albanel, Frédéric Miterrand qui déclare :

« Le revirement de Free, qui a décidé lundi de ne pas transmettre, à ce stade, à ses abonnés les messages d’avertissement, en violation formelle de ses obligations légales, est inacceptable. Cette situation doit prendre fin dans les meilleurs délais ».

Mais l’opérateur se placer derrière l’article du code de la propriété intellectuelle qui cite comme intermédiaire la « personne dont l’activité est d’offrir un accès à des services de communication au public en ligne ». Free attend également un avis de la CNIL qui traine toujours des pieds sur la question d’un tel transfert d’informations.

Or, à ce jour, mon cher Monsieur Le Ministre de la répression culturelle, il n’est pas prévu de sanction contre un FAI, d’autant que dans le cas présent Free agit en parfait accord avec la loi : rien n’impose une délation communication sous forme électronique !

A vous donc, cher Ministre, d’ajouter encore un nouvel article à cette loi Hadopi décidément bien bancale, totalement impopulaire, et sans doute d’en récolter les fruits lors des prochaines échéances électorales, si toutefois le Peuple Français dispose encore d’assez de discernement pour reconnaître vos erreurs et errements 😉