Voici qui ne devrait pas manquer de profondément énerver Freemobile : SFR et Bouygues Telecom envisagent une mutualisation de leurs équipements, via une structure juridique commune qui reste à monter, du moins sur leurs conseils d’administration respectifs l’acceptent ce Vendredi. Restera alors à obtenir l’accord de l’ARCEP.

Concrètement, la nouvelle entité sera chargée de mutualiser les équipements hors des grands centres urbains. Les opérateurs vont ainsi se partager les zones à couvrir, pour le plus grand bien du consommateur puisque tout ceci sera transparent. Plus clairement, au lieu de venir dépenser des sous pour un relai SFR et 100 m plus loin un relai Bouygues, un seul et même site sera équipé, diffusant simultanément les signaux des deux opérateurs ! Economie de matériel, économie d’entretien, économie de liaisons sortantes (fibre ou FH), bref que du bonheur en théorie…

Les équipements devront être remis à niveau, un appel d’offre devant être rapidement lancé, sans doute remporté par Huawei, le fournisseur chinois tellement contesté. Il faudra sans doute s’attendre à quelques commentaires ministériels qui auraient certainement apprécié une solution “fait-en-France”, avec de l’Alcatel bien plus coûteux par exemple, mais à de l’Alcatel pourtant générateur d’emplois et avec une technologie souvent novatrice (micro-cellules 60 GHz par exemple).

SFR sera sans doute le gagnant de l’opération, profitant alors rapidement d’une couverture améliorée, tout en réduisant les dépenses liées aux implantations techniques des relais. Bouygues, déjà fort agressif en 4G, y gagnera de la même façon.

L’idée est tellement bonne qu’on se demande pourquoi cela n’a pas été mis en place et imposé depuis des années déjà. Prenant l’exemple de notre commune, Crossac (44), où deux pylônes côte à côté ont été implantés sur un même site : quelle absurdité ! Pourquoi ne pas avoir installé UN matériel, et mutualisé ? Avions nous bien besoin de deux inélégantes antennes relais (Orange et SFR/Bouygues) ? Chacun s’interrogera 😉

Source : les Echos

 

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