Numérique, le mot est lancé dans la bouche de presque tous les candidats à la campagne présidentielle. Numérique, un mot qui résonne à St Nazaire depuis environ 15 jours, avec une série d’évènements liés à sa grande soeur Nantaise. C’est dire si l’enjeu est important, c’est dire si nos politiciens entendent bien se saisir de l’opportunité !

Pour moi, numérique, c’est la possibilité de réduire de façon drastique certains coûts, de simplifier le fonctionnement de nos différents documents. Allez, je me projette en 2050, une année où le numérique a été totalement intégré et accepté dans la société française, 10 ans après le reste du monde, fidèles à nos habitudes.

En 2050, je dispose d’une carte à puce (une invention française de Roland Moreno), une carte qui intègre également une puce RFID, sans contact. Cette carte comporte une zone réservée à l’Etat et à ses Administrations, et une zone privée, réservée à notre usage propre : abonnements, accès divers et variés, chaque application étant compartimentée, segmentée, sans interaction avec sa voisine.

La zone réservé à l’Etat se charge en fonction de votre vie de citoyen français :

  • carte d’identité
  • passeport français
  • permis de conduire, avec ajout possible de catégories au fur et à mesure de votre vie et consultation du solde des points
  • carte grise du ou des véhicules, avec validation du contrôle technique
  • carte d’électeur
  • accès au vote électronique
  • carte de sécurité sociale, remplaçant la carte vitale, avec accès en ligne à l’historique de vos soins et consultations.

Ici, les administrations sont en mesure d’accéder à toutes vos données, de les modifier selon leurs compétences : pas question pour la mairie de modifier le permis de conduire, mais par contre elle pourra re-valider une carte d’électeur non fonctionnelle. Adieu donc les différents papiers qui se détruisent avec le temps et gonflent vos portefeuilles !

La section privée, va elle recevoir vos différents abonnements :

  • pass de transports en commun
  • accès bibliothèque municipale
  • télé-péage
  • pass ski
  • etc.

Cette partie privée peut se charger d’autant de fonctionnalités nécessaires, avec validation par puce ou simplement en RFID, avec ou sans code de confirmation. C’est une évolution importante car une seule carte offre tous les accès nécessaires à la vie de tous les jours.

Cette numérisation a supposé l’installation de lecteurs dans toutes les administrations, mais également de lecteurs chez tous les utilisateurs : vous pourrez voter en ligne avec votre carte et une identification biométrique, participer de la même façon à une consultation citoyenne lancée par votre Conseil Départemental, vérifier vos points sur le permis de conduire numérique, etc. A chaque fois que vous aurez besoin d’un accès administratif, la carte sera votre sésame, accompagnée d’une identification numérique : iris, doigt, etc.

En résumant, une seule carte me permettra d’interagir tous les jours avec la société de 2050, une carte universelle dont le contenu est bien sectorisé, avec aucun accès sans identification claire

Alors pourquoi ne pas oser basculer vers cette carte avant 2050 ? Pourquoi ne pas intégrer la numérisation de la société ? Faut-il y craindre une baisse des libertés ? Mon permis de conduire est-il plus ou moins accessible sur un vieux papier tout bouffé ou sur une carte numérique ? Les informations clairement visibles sur ma carte national d’identité sont-elles ainsi plus sécurisées que sur une carte nécessitant un accès biométrique ?

Je me dis qu’une telle carte permettrait d’augmenter la démocratie par la voie de consultations numériques : pas de coûteux référendums, tout se fait à la maison ou pourquoi pas via mobile et reconnaissance digitale. L’idée présentée ici est légère, je sais, idéaliste, j’en suis conscient, mais est-elle si insensée ? Ne peut-on évoluer vers plus de démocratie et surtout plus de simplification ?

A méditer, non ?numerique