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AirFiber : déployez le haut débit partout !

Depuis l’annonce de la disponibilité d’AirFiber, le pont réseau sans fil 24 GHz gigabit ethernet, les questions affluent par email :

  • Est-il légal en France ? Oui et Non. Oui car si vous respectez les 100 mW PIRE et les fréquences autorisées, vous restez dans les clous mais perdrez la distance maximale des 13 km pour tomber à 2,5 km en moyenne. Oui si vous demandez une licence pour aller au delà, en fonctionnant à pleine puissance, avec dans un tel cas le retour des 13 km de portée. Non dans tous les autres cas, c’est évident.
  • A quel usage se destine-t-il ? Imaginez que vous disposiez d’une arrivée fibre optique quelque part, et souhaitez rediffuser cette fibre optique. Vous avez le choix entre des lourds travaux d’infrastructure ou un bridge complet à 4000 € qui va, au final, aboutir au même résultat, sans complications inutiles : pas de permis de construire, pas de tranchées, pas de demandes d’autorisation pour ci ou ça comme la France sait si bien le faire… Le montant total est bien entendu conséquent pour Mme Michu qui, à son niveau, n’envisagera jamais une telle option, mais pour une collectivité ou une association de riverains isolés du haut débit, cela pourrait fort bien faire toute la différence.

AirFiber en situation

Une fois le haut débit arrivé à destination, vous allez pouvoir rediffuser autour de vous, avec, par exemple, le hotspot prévu pour les campings, mais parfaitement adaptable pour une redistribution en volume, avec les capacités d’enregistrement qui vont bien.

DSLAM 16 ports ADSL2+

DSLAM 16 ports ADSL2+

On peut également imaginer faire arriver une liaison AirFiber dans le local technique d’une zone industrielle, puis tirer une ligne téléphonique dédiée dans chaque entreprise en utilisant un DSLAM privé. Ainsi, vous pourrez distribuer à peu de frais, en filaire, tout le haut débit souhaité. Rapide calcul avec le matériel de nos fournisseurs, l’opération reviendrait à une quarantaine d’euros par port ADSL, sans compter les câbles téléphoniques nécessaires pour tisser l’indispensable réseau entre le local technique et les bureaux de chaque entreprise : rien de rebutant donc, d’autant que dans un tel cas vous pourrez utiliser n’importe quel modem ADSL… Mieux encore, cette solution existe également en VDSL, mais là nous atteignons joyeusement les 90 € par port pour un switch de 24 ports.

 

 

Les possibilités sont donc relativement vastes pour qui voudra déployer facilement et à moindre coût du haut débit là où rien n’existait. Il n’en reste pas moins que la solution WiFi pour les derniers mètres me semble tout aussi intéressante, plus « mobile » et surtout plus « maniable » que de rajouter encore de l’infrastructure en dur, toujours coûteuse (tirer des lignes, passer des gaines, creuser des tranchées, poser des regards ou des armoires de distribution, etc.)

Rocket M5 GPS : le GPS chef d’orchestre

Avec la dernière version des modules Rocket M5, le Rocket M5 GPS, Ubiquiti propose des modules parfaitement adaptés au déploiement de réseaux de forte capacité. Le point central, équipé de Rocket M5, deviendra désormais le chef d’orchestre de toutes les bornes clientes du réseau 5 GHz que vous allez mettre en place, synchronisant l’émission et la réception de toutes les Rocket M5 du site central :

Ainsi, lorsqu’une Rocket reçoit, toutes reçoivent. Lorsqu’une émet, toutes émettent, il n’y a plus aucune perturbation ou désensibilisation du récepteur, assourdi par un Rocket en émission.

Pas de changement au niveau des bornes clientes, sauf une version à jour du firmware AirOS bien entendu.

Source : boutique en ligne

White Spaces : l’expérience anglaise, à 6 Mbps

Souvenez-vous des White Spaces (IEEE 802.22), ces espaces laissés libres entre les canaux de télévision digitale (la TNT chez nous) : les britanniques ont choisi de les ré-utiliser pour proposer des connexions internet sans fil dans des zones rurales, comme sur l’Ile de Bute.

Avec des canaux de 6 MHz (20 ou 40 MHz en WiFi), les débits espérés ne dépasseront pas les 22 Mbps, et sont pour le moment bien en dessous, avec un maximum testé jusqu’à 6 Mbps, en vue directe du pylône émetteur. Forcément, impossible de monter en puissance sans perturber gravement les télévisions digitales, il faut donc se contenter de peu, pour le moment du moins. Quelques essais anglais ont toutefois réussi à atteindre 16 MBps, mais nous restons encore loins d’un véritable haut débit.

En moyenne, la BBC annonce des connexions à 3 Mbps, mais British Telecom espère pouvoir arriver rapidement à des 8 ou 10 Mbps de façon stable et régulière.

Si tout va bien, l’autorité britannique de régulation devrait autoriser des modules White Spaces sans licence d’ici l’année prochaine, à condition toutefois qu’un modèle économique et technique fiable existe réellement pour ce genre d’application.

White Spaces : la solution pour la couverture WiFi ?

Utiliser la place laissée libre entre les canaux TV, ne serait-ce pas la solution pour obtenir une meilleure couverture WiFi ? C’est ce que laisserait à priori supposer une carte de couverture récemment diffusée par une communauté utilisant déjà cette solution en test :

L’IEEE a publié un nouveau standard, le 802.22, destiné à ces WRAN (Wireless Regional Area Network), capables de couvrir jusqu’à 100 km en utilisant les bandes Vhf ou UHF des réseaux TV inoccupés.

 

Altitude et Luxinet : une fusion à haut débit

Le groupe normand Altitude Telecom a officialisé son rapprochement avec Luxinet, FAI spécialisé dans les zones blanches. Son dirigeant devient le directeur de WiBox, la branche grand public du fournisseur normand lancée voici environ un an.

C’est une initiative assez rare pour être soulignée, à une époque où le haut débit sans fil ne fait plus recette et où bon nombre de petits FAI jettent l’éponge devant la complexité de déploiement et de maintenance d’un tel réseau, sans compter sur les pressions des « principes de précaution » constitués ici et là en petit comités anti-ondes.

Ce sont là plus de 500 000 foyers qui sont ainsi visés par ce rapprochement, sans tenir compte des deux millions qui n’atteignent pour le moment pas les 2 Mbps avec les offres cuivrées actuelles.

Le printemps du WiFi

L’association Carbodebit (Association pour le haut débit dans la vallée de l’Agout) organise à Carbes, du 30 Avril au 2 Mai 2010 le « Printemps du WiFi », une manifestation à destination du monde associatif, des profesionnels, avec un seul et unique objectif : parler logiciels libres et WiFi.

Plus de détails sur le blog Carbodebit : http://www.carbodebit.net/dotclear/tb.php?id=25


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Le haut débit rural ?

On en parle, on en reparle, on en discute, on en débat, mais il semblerait que souvent les solutions simples soient oubliées : comment obtenir du haut débit rural à coût raisonnable ? Bien entendu, les Conseils Généraux vont vous parler du Wimax, des NRA ZO (Zone d’Ombre) ou pire, d’un accès satellite…

Le satellite, nous revenons régulièrement sur ce sujet, semble être LA façon de botter en touche par les Conseils Généraux : ils votent un budget limité, ne se chargent d’aucune infrastructure, c’est tout bénéfice pour eux, aucune responsabilité directe, pas de routes à défoncer, pas de paysage à détruire, juste une subvention à donner au cas par cas ! Seulement voilà, l’internet par satellite est limité en volume : au delà d’un certain volume mensuel, votre débit est bridé, vous retournez à la connexion internet de base à bas débit !
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Le haut débit Limousin : coup de gueule !

Tout ne semble pas rose, ou vert, dans le Limousin, à en juger par un article publié sur Limousin Wireless.

Effectivement, et l’auteur a totalement raison, les initiatives citoyennes dérangent ! Pourquoi donc, alors que bien souvent elles offrent une solution simple, rapide et à bas prix ? Peut-être parce qu’elles ne sont pas encadrées par 50 formulaires administratifs, peut-être parce qu’elles ne rentrent pas dans les financements hors de prix accordés aux connexions d’un autre type, peut-être plus simplement par jalousie, le trait humain le plus courant chez notre espèce, l’Homme…

Alors oui, nos conseils généraux nous balancent du « haut débit » un peu partout, avec des solutions souvent bancales : pensez au Wimax et à ses problèmes de couverture ! Pensez au satellite bi-directionnel et à ses volumes limités ! Etc…Faut-il aussi parler de copinage, cette méthode qui permet d’attribuer un marché à une entreprise qui va coûter fort cher à la collectivité, alors que pour dix fois moins cher on pourrait faire 10 fois mieux ?

La solution ? Il faut compter sur un maire compréhensif pour avancer, sur un député local qui en assez du désert numérique rural, ou plus simplement sur un individu ADSLisé qui acceptera d’héberger le départ du réseau WiFi. On est souvent mieux servi par soi même en fait…

Courage en tout cas, Limousin ou pas, il n’y a pas de raison que cela ne se solutionne pas, et s’il fallait aller plus loin, un coup de pouce de notre part ne sera pas exclu, les zones blanches ADSL, nous connaissons déjà et nous avons les moyens technique pour les éradiquer 😉

Une zone blanche ADSL : exemple

Un dessin valant mieux que de longs discours,  voici le synoptique du matériel nécessaire à la mise en place d’une zone WiFi déportée d’un central ADSL :

Nous y retrouvons des éléments que vous connaissez déjà si vous suivez régulièrement ce blog :

  • deux Nanostations 5 pour assurer le déport ADSL sur 5 GHz
  • un Wifipak pour assurer la gestion des utilisateurs
  • une zone de couverture, utilisant par exemple un Bullet 2 et une antenne omni 24 1360
  • un ordinateur intégrant un serveur Syslog pour conserver les connexions comme la loi l’impose
  • des ordinateurs clients, recevant directement le signal ou utilisant par exemple une Nanostation 2 pour obtenir un gain et une distance supérieure.

Tout ceci semble compliqué mais est en fait extrêmement simple à installer, d’autant que nous sommes en mesure de livrer le matériel pré-configuré et d’assurer la maintenance à distance si votre liaison ADSL dispose d’une IP fixe et du routage adapté.

C’est un système de ce type que vous installerez dans une commune qui ne dispose pas de ligne ADSL, ou pour couvrir l’extrémité d’une commune, là où les affaiblissements en ligne sont trop importants pour espérer un débit internet correct.

Très souvent, le débit est supérieur à ce que les offres Wimax promettent à prix fort, et votre réseau vous appartiendra : libre à vous de le gérer comme bon vous semblera, mais si possible en conservant un esprit communautaire impliquant tous les acteurs locaux.

Votre réseau WiFi communautaire : contraintes et obligations

Une question revient fréquemment : « comment installer dans les règles mon réseau WiFi communautaire ? Je voudrais faire appel à la Mairie de mon domicile pour pouvoir couvrir une zone trop éloignée pour bénéficier de l’ADSL ou une zone totalement hors-couverture du Wimax mis en place dans mon département. »

Commençons par une base qui me semble importante : le couverture de zones commence généralement par des appels d’offre de la part des conseils généraux, des marchés portant sur des sommes folles, faisant parfois appel à des technologies novatrice (WiFi, Wimax), parfois à des technologies encore bridées (satellite). De ce fait, quand un particulier ou un groupe de particuliers approche un conseil général, leur interlocuteur a hélas plus tendance à leur rire au nez, à leur sortir une liste impressionnante de législations : il faut les décourager à tout prix, car après tout, le marché public est là pour répondre à leurs besoins… !!

Bien entendu, fournir ou subventionner un accès satellite, comme cela semble être la mode, n’est que de la poudre aux yeux : la FAP (Fair Use Policy) bride rapidement votre accès si vous consommez de trop ! Un accès haut débit limité aux seuls emails ? Laissez moi rire, cela n’a convaincu que quelques politiques enfermés loin de la réalité d’internet, ou quelques fonctionnaires dans un bureau coupé du temps 🙁

Certains vont donc se laisser faire, et espérer avoir une connexion internet décente et illimitée avant leur retraite, d’autres vont prendre le problème à bras le corps !

Que dit l’ARCEP, le gendarme des télécommunications, dans ce contexte :

« Conformément à la décision n° 2007-0408 de l’ARCEP en date du 26 avril 2007 mettant fin au régime d’expérimentation des réseaux ouverts au public utilisant la technologie RLAN, les opérateurs WiFi sont dorénavant soumis au respect de l’ensemble des dispositions du CPCE (code des postes et des communications électroniques).

[…]

Les opérateurs Wifi doivent déclarer leur activité à l’ARCEP au même titre que tout opérateur

Le cadre général

Par  » opérateur « , on entend toute personne physique ou morale qui exploite un réseau de communications électroniques ouvert au public ou qui fournit au public un service de communications électroniques (art. L.32 du code des poste et des communications électroniques).

Un réseau est  » ouvert au public «  dès lors qu’il est établi ou utilisé pour fournir des  » services de communication au public par voie électronique  » ou des  » services de communications électroniques  » à l’attention du public (art. L.32-3°).

  • Cas où la déclaration n’est pas exigée

Outre les réseaux RLAN réservés à un usage privé, certaines activités ne sont pas soumises à l’obligation de déclaration préalable auprès de l’ARCEP :

  • les réseaux RLAN réservés à un usage privé ;
  • l’établissement et l’exploitation de réseaux internes ouverts au public, ainsi que la fourniture au public de services de communications électroniques sur ces réseaux. Par  » réseau interne ouvert au public « , le Code des postes et des communications électroniques définit tout  » réseau de communications électroniques entièrement établi sur une même propriété, sans emprunter ni le domaine public-y compris hertzien-, ni une propriété tierce «  (ex. réseaux mis à disposition par un hôtel, cybercafés) ;
  • les réseaux indépendants , définis à l’article L.32 du Code des postes et des communications électroniques comme  » réseau réservé à l’usage d’une ou plusieurs personnes constituant un groupe fermé d’utilisateurs, en vue d’échanger des communications internes au sein de ce groupe «  (ex : réseaux d’entreprises, réseaux professionnels entre deux bâtiments).

Conformément à l’article L.33-2,  » un exploitant de réseau indépendant ne peut conférer à son réseau le caractère de réseau ouvert au public sans déclaration préalable dans les conditions prévues à l’article L. 33-1 « . A défaut, l’exploitant pourrait faire l’objet de sanctions dans les conditions prévues aux articles L.36-11 et L.39.

« 

Pour vous en assurer, allez lire cette page, nous n’inventons rien.

Vous allez me dire, oui, ok, mais en France quand on déclare, généralement on paye… Là encore, allez lire une nouvelle page de l’ARCEP.

Nous venons de le voir, un chiffre d’affaire inférieur à 1 M €, et vous ne payez aucune taxe, seule la déclaration suffira.

Passons maintenant aux dispositions légales, la loi LCEN que j’appellerai volontier la loi Big Brother Sarkozy, vous obligeant à contrôler qui utilise votre réseau et à enregistrer le trafic des utilisateurs :

  • adresse IP source
  • adresse IP destination
  • adresse MAC
  • port utilisé (80 = http, 443 = https, etc.)
  • heure & date

Pour quoi faire ? Simplement pouvoir identifier ce méchant et vil utilisateur qui aura comploté contre l’Elysée ce 36 Février 2095, menaçant d’y déposer une bombe à eau gazeuse, le triste Sire !!!! 🙂

Plus sérieusement, pour le contrôle des accès et la fourniture des informations de trafic, nous avons développé WIFIPAK.

Pour la gestion syslog des informations de trafic, vous utiliserez un serveur syslog classique, soit en réutilisant un ordinateur qui devra alors fonctionner 24/24h, soit en montant un serveur sous linux, utilisant par exemple syslog-ng. Là encore, nous pouvons vous orienter vers un choix ou un autre, en attendant de vous proposer une solution clé en main.

Conclusion :

Nous venons de le voir, l’aspect légal et administratif est simple, contrairement à ce que beaucoup voudraient vous faire croire ! Bien sur, l’idéal est de créer une sorte de partenariat avec votre Mairie, mais rien ne vous empêche non plus de faire du porte à porte et de trouver un propriétaire acceptant d’héberger votre liaison ADSL, pour peu que vous la partagiez avec lui par exemple. C’est là que l’aspect COMMUNAUTAIRE du projet ressort et prend tout son sens !

Et qui sait, peut être que la Mairie, peu enclin à vous aider au départ, verra en votre expérimentation une nouvelle possibilité de couverture du territoire, bien loin des sommes astronomiques demandées par les opérateurs Wimax ou les installations de NRA Z0, impliquant les administrés et créant ce tissu social que bon nombre de villages revendiquent.

Comme toujours en France, il ne faut pas vous décourager avec les barrières administratives et les pseudo régulations que vos interlocuteurs vont vous avancer pour vous forcer à abandonner : consultez les textes, posez vos questions, renseignez-vous, et agissez en toute connaissance de cause.