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Très Haut Débit en Loire Atlantique : Québec, Ain, deux exemples

L’été est l’occasion de voyager, de découvrir d’autres horizons, et de parfois lever les yeux.

Dans le département de l’Ain, surprise, du coté du petit village d’Ars, perdu dans la campagne : DE LA FIBRE ! Et pas de la fibre en pleine rue, mais de la fibre en pleine campagne, au milieu des champs, desservant nombre de petits lieu dits ! Je me dis que c’est dingue, car en Loire Atlantique, Pépère Grosvalet en est resté à réparer l’ADSL à grand coup de millions, avec sa « montée en débit » dont il reste tout fier, avec juste 4 à 5 ans de retard sur le reste du monde, déjà en route pour la fibre optique lui. L’Ain peut donc être fier de son investissement humain et financier vers ce très haut débit qui nous fait tant défaut par ici.

Bien plus loin, à 5300 km des côtes Atlantiques, le Québec ! Là, c’est différent, une province avec des règles différentes, mais du câble ou de la fibre dans des endroits totalement improbables ! Le câble, on le voit nettement, avec ses gros connecteurs passés d’âge et ses multiples raccordements, à chaque fois qu’il faut venir connecter une maison ou un groupe de maisons. Tout est aérien en campagne, en ville aussi souvent, passant par des tuyaux courbés posés sur le toit, avec parfois un simple support sur un tréteau hors d’âge muni d’un gros parpaing pour tenir debout : hallucinant, mais cela fonctionne !

En plein Parc de la Mauritie, 40 km après La Tuque, surprise : de la fibre ! On aperçoit nettement les différents raccordements extérieurs et à l’hôtel le débit du WiFi est clairement de très bon niveau, ce n’est pas du câble mais ce petit cheveu de verre qui rentre de plein pied dans le XXIIème siècle. Bravo, belle infrastructure, dans un coin où aucun réseau mobile ne passe pourtant, c’est dingue !

Plus rigolo, voir des tas de pylônes ici et là, munis de ces antennes blanches, vous savez, des sectorielles Ubiquiti… Autour, des habitations, toutes munies d’un petit boîtier blanc, carré (Nanostation) ou circulaire (Nanobeam), pointé vers le relai local : là encore, le Québec a su innover, proposer une connexion sans fil, simplement, sans défoncer des routes, sans pondre des appels d’offre qui n’en finissent pas, non simplement en poser un boitier client et en établissant des relais locaux ! C’est tellement simple qu’il fallait y penser, ne pas faire appel à des multinationales comme notre Pépère Grosvalet l’a fait, mais PRENDRE LES CHOSES EN MAIN : déployer localement, utiliser les énergies LOCALES, simplement, RAPIDEMENT. Là effectivement, internet arrive partout, même dans les endroits les plus reculés.

Déport internet aux Chutes de Montmorency

Alors vous allez me dire que oui, c’est le Québec, qu’ils sont plus en avance que nous, et je ne sais quoi encore pour tenter de conserver la digne fierté de Pépère Grosvalet : ben non, le Québec, coté télécommunications, pour nous, Français, c’est la préhistoire, une absence de concurrence acharnée, pas de triple-play à 30 €, pas de téléphonie illimitée à 16 €, pas de super-giga-méga forfait mobile incluant SMS/MMS et les appels dans le monde entier, non, le Québec est une province où TOUT se paie, que ce soit un simple stationnement de véhicule, ou encore un besoin en Go de données mobiles, TOUT est facturé à prix d’or, même internet est resté limité en volume, c’est dire le retard de ce pourtant si beau nouveau continent.

Mais en dépit d’offres préhistoriques, l’infrastructure là bas se bouge, et elle se bouge bien, un peu l’opposé de la France en très haut débit : de super offres incluant tout et n’importe quoi, mais aucune réelle volonté d’avancer rapidement à grand coup d’euros. On fait un pansement par ci, un pansement par là, un p’tit bout de zone optique dans les zones d’activité ou les établissements publiques, mais si vous avez le malheur de vivre au fin fond d’un lieu dit, vous attendrez que l’opérateur désigné par un marché publique se bouge, s’il a envie de se bouger…
Pas besoin de crier ou de pointer du doigts les soucis car on vous insultera en retour, ici sur Twitter par la plume de Grosvalet, Pdt du CD44, faut-il le souligner :

Ce genre de réponse, et le blocage qui suivit sur Twitter, montre une certaine démarche de fermeture, ne pas tenir compte de la colère des entreprises qui ont besoin du très haut débit, ne pas vouloir étudier de solution alternative, même temporaire, le temps que le précieux cheveu optique arrive. Pourtant cela existe, il y a des moyens simples, par radio, pour apporter 100 Mbps minimum dans n’importe quelle zone, encore faut-il le vouloir, encore faut-il cette volonté politique.

Alors M’sieur Grosvalet, on continue de roupiller, on continue de laisser Orange se préparer, ou on agit, en donnant par exemple les moyens aux professionnels du WiFi d’accéder à des châteaux d’eaux, de déployer leurs réseaux facilement et simplement ? Je pense à Muxity, à ce Monwifi.fr que vous insultiez si élégamment, et sans doute bien d’autres petits entrepreneurs de votre département, totalement capable d’aider.

Philippe Grosvalet, Pdt CD44

A vous de voir, après tout en 2021, si la retraite ne vous semble pas utile, nous ferons le nécessaire dans les urnes, il y aura bien un candidat En Marche qui aura compris l’intérêt d’une économie numérique, et pas dans 20 ans 😉 Ceci est une menace politique, mais une menace démocratique, républicaine, douce, pacifique, plutôt une promesse même, consistant à virer un homme qui n’aura rien fait dans ce domaine précis, qui aura insulté plutôt que d’aider, un homme pourtant bien, mais dépassé par la technologie, une technologie désormais indispensable à la vie moderne de toutes et tous.

Foire Atlantique : la fracture numérique en campagne

La Loire Atlantique est un département génial, agréable à vivre, sauf si vous avez décidé de travailler en campagne et avez besoin de très haut débit.

Voici 2 à 3 ans, le Président du Conseil Départemental, Philippe Grosvalet, a décidé de lancer son plan de « montée en débit ». Il a donc retenu Orange pour déployer des dizaines de NRA intermédiaires, ces noeuds ADSL destinés à réduire la distance entre l’abonné et l’accès à internet. Le coût ? Mystère, mais ce n’est pas donné, d’autant pas donné que 2 à 3 ans plus tard le même Grosvalet décidait de basculer dans la fibre optique après des mois et des mois de retard. Surprise, qui a été encore retenu pour déployer ? ORANGE !
Super, double marché, à la fois pour monter en débit puis venir ranger aux oubliettes le matériel du vieil ADSL et déployer de la fibre par dessus… Quid de la rentabilité de l’opération ? Je laisse volontiers les journalistes s’interroger sur le sujet et ce qui reste pour moi un manque de clairvoyance dans la gestion des dépenses publiques et une immense gaffe technique. Chez moi, j’ai l’habitude d’économiser pour acheter quelque chose de bien, quitte à patienter un peu : je ne cède pas aux sirènes de l’immédiateté, je patiente pour avoir mieux et surtout DURABLE.

Récemment contacté (début 2017), le Sydela, en charge de la gestion des réseaux dans ce département de Foire Atlantique, indiquait une fibre vers 2019 à Crossac et dans de nombreuses communes voisines. Aujourd’hui, la carte d’éligibilité indique 2021… On avance, mais pas dans le bon sens :

Alors oui, notre Grosvalet départemental a fait plein de belles et bonnes choses, et là dessus je ne dirai jamais le contraire, mais force est de constater que sur le déploiement du très haut débit fibré, il est à la ramasse totale, selon l’expression consacrée. Peut-être cette fibre moderne arrivera-t-elle chez lui, près de Ville Port à St Nazaire, mais nous, en campagne, nous qui avons fait le choix d’une vie différente, calme, loin de bus et de l’agitation de la ville, nous en campagne nous subissons de plein fouet la fracture du très haut débit, nous les laissés pour compte du numérique à 30 mn des villes de Nantes ou de St Nazaire pourtant.

Pire ? Certaines zones sont clairement indiquées comme étant surtout connectables par satellite !! C’est là encore du grand n’importe quoi, le satellite n’étant ni illimité, ni réactif (ping très long), et trop souvent saturé (KaSat surtout). On a du coup le sentiment d’un abandon total, on n’imagine surtout pas de solution plus simple, plus économique, par radio par exemple : un point central permettant d’approvisionner du gigabit dans un lieu dit éloigne ? NON ! Orange a le marché, il va fibrer, et pas tout de suite…

Moi, petit entrepreneur, j’arrive à bricoler pour avoir près de 100 Mbps via 5 connexions (adsl, 4G), mais ce n’est pas donné à tout le monde, déjà au niveau du montant mensuel à financer, mais aussi par l’aspect technique mis en place. J’aurais aimé voir mon département se bouger, innover, mais non, rien, on confie les commandes via un marché public et on se rince les doigts de toute idée géniale et rapide.

Ainsi va la vie en Foire Atlantique, département de Fifi Grosvalet pour le moment, mais rien ne dit qu’aux prochains passages devant les urnes il restera en place, ici en tout cas je m’interrogerai le moment venu, c’est dit.

Désert numérique ? OverTheBox, 4G et ADSL !

« Lettre à Fifi », tel aurait pu être le titre de ce billet
d’humour, un brin ironique certes…

Dans un désert numérique comme c’est le cas dans nombre de campagnes de Loire Atlantique, là où l’ADSL peine à atteindre 6 ou 7 Mbps, le professionnel a besoin de trouver des solutions là où les élus départementaux ont lamentablement échoué la plupart du temps, là où les élus locaux n’aident pas non plus, se reportant toujours sur le Département immobile.

Je me souviens de la délicieuse réaction de Fifi, notre président de département, alors que je lui faisais remarquer l’état de son réseau téléphonique cuivré, oxydé :

Depuis, Fifi a décidé de couper court et a bloqué Twitter, une façon de ne plus voir le problème, même s’il persiste encore et encore. La politique de l’autruche de la part d’un élu, étrange, mais c’est ainsi, désolé d’avoir autant dérangé, mais à force, on s’énerve de ne voir rien bouger.

A défaut d’une aide efficace donc par le patron du département de Loire Atlantique, il fallait s’organiser :

[checklist]

  • une ligne ADSL Freebox Revolution
  • une ligne Red SFR après dé-saturation (2 mois) par Orange de la ligne de transport locale
  • une ligne ADSL Freebox Crystal
  • l’ajout d’un routeur extérieur 4G avec SIM Freemobile (100 Go de données)

[/checklist]

Forcément, tout ceci a un coût, un coût certain même, mais un coût qui peut se limiter en jouant un peu avec les offres promotionnelles :

[badlist]

  • Freebox Revolution : 39 € / mois, 7 Mbps
  • Red SFR : 10 € / mois mais près de 200 € en dé-saturation, ouverture ligne Orange, abonnement un mois, et fermeture, pour 6 Mbps au final.
  • Freebox Crystal : 2 €/mois, vive la vente privée, 6 Mbps là encore.
  • 4G Freemobile : 2 €/mois d’abonnement, mais une dépense proche de 400 € pour installer le routeur en extérieur, ajouter de bonnes antennes, cercler une cheminée (cerclage + échelle de toit + harnais de sécurité + mât), avec au final de 12 à 30 Mbps de débit.
  • OverTheBox d’Ovh, chargé de l’agrégation de toutes les connexions, 12 €/mois.

[/badlist]

Pour le moment donc, chaque mois, 65 € partent pour la seule connexion internet très haut débit, là où un logement fibré à Nantes ne dépensera que 39 € chez Free par exemple… Sans les offres promotionnelles, ce serait par contre 116,97 € tous les mois, c’est à dire 935 € de plus chaque année qu’un utilisateur dignement raccordé.
Fracture numérique ? Oui, totalement, une fracture résorbable par la seule puissance de l’Euro, totalement éloigné de ma conception d’une solidarité départementale car basée sur une solution accessible aux seuls plus riches et techniquement capables !

Routeur 4G + antennes directives

Oui, vous vous dites, et nous aussi, que cela aurait été bien plus simple de travailler en ayant une fibre, si notre Fifi-bientôt-retraité avait pris la mesure des besoins numériques sur son territoire, cela aurait évité des dépenses dingues pour une petite structure, cela aurait également dynamisé nombre de territoires ruraux en Loire Atlantique, permettant à des entreprises modernes de venir s’installer, avec la qualité de vie des campagnes, éloignées des contraintes urbaines.

Au final, c’est notre routeur Freemobile qui aide le plus, même avec une connexion radio à 50 % comme le montre son interface de gestion :

En testant la lecture d’une vidéo 4K, ultra-gourmande en bande passante, notre OverTheBox nous affiche des débits extraordinaires en campagne :

Imagine donc mon vieux Fifi, 77.7 Mbps en pointe, totalement dingue, et surtout une vidéo 4K sans pause, fluide, comme si nous étions connectés à du VDSL, mais à prix d’or !

Bon, je sais que ça ne doit pas trop parler au Geek en chef du 44 resté sur son minitel, mais c’est en gros l’entrée dans le numérique moderne, au bout du bout de la ligne ADSL oxydée et maintes fois réparée qui dessert ce bout de campagne.
Réparée ? Oui, pour faire un peu de technique, figurez-vous que le PC, le point de connexion, qui relie en gros toutes les lignes avait été monté à l’envers. Et comme par ici il ne pleut « jamais »… à chaque pluie le p’tit boitier se transformait en aquarium : zou, connexions oxydées, débit en chute libre ou ligne totalement coupée, voici le quotidien d’un utilisateur ADSL en campagne, mon Fifi adoré.

Oui mon Président, tu parlais des 50s, ta jeunesse, nous y sommes en plein dedans, et c’est exaspérant !! C’est d’autant plus exaspérant qu’il fallait avoir un abonnement PRO (= €€€€€) pour qu’Orange intervienne rapidement (4 heures sinon pénalités), et au final change plusieurs kilomètres de ligne, las d’avoir à faire venir des nacelles tous les mois (8 interventions sur 6 mois !!!). Depuis, c’est mieux, pas la panacée, mais mieux. Mon Fifi, comprends-tu mieux désormais mon agacement de ne rien voir venir, mon agacement de devoir me battre sans cesse pour obtenir un débit digne de ce nom, de dépenser une fortune pour simplement travailler ? Est-ce concevable au Palais doré du Département 44 de voir un électeur mécontent parce que personne n’a anticipé les besoins ?

Pour redevenir plus sérieux, je respecte M. Grosvalet, j’estime sincèrement tout le boulot qu’il a accomplit dans un département très agréable, SAUF pour le numérique où c’est, à mon sens un plantage total, un manque de vision d’avenir, avec un retard considérable pris par la Loire Atlantique. Ce manque de vision occasionne des frais, oblige à se démmerder seul, il n’y a pas d’autre mot, sans aide aucune, et quand on est une petite structure, c’est lourd mon cher Président, très lourd, encore plus lourd quand on se voit bloqué pour avoir osé dire la vérité : ras le bol du vieux cuivre du département, ras le bol des lignes peu entretenues en campagne, ras le bol de la fracture numérique, comme si le fait de travailler en campagne devait être une punition numérique !

 

Un routeur 4G extérieur étanche, illimité

Revenons un peu sur les essais d’un routeur 4G modifié pour être installé dans un boîtier étanche, et relié à des antennes à gain. Profitons du ciel bleu breton et installons notre matériel en extérieur, au bout de 6 m de mât TV emboitable :

Nous avons un peu amélioré les fixations, de façon à relier nos antennes côte à côte et à rigidifier l’ensemble. Les sorties coaxiales sont protégées par un ruban auto-vulcanisant, adapté pour résister aux conditions météo bretonnes en hiver.

Rapide test de débit sur ce seul routeur :

Pas mal, avec seulement 75 % de signal 4G, c’est un détail mais il faut le préciser : nous sommes passés de 50% sur un rebord de fenêtre à 75 % au bout du mât posé temporairement en extérieur pour nos essais, une amélioration plutôt convaincante, avec un doublement du débit, sachant que d’ici peu l’ensemble sera encore 4 m plus haut, installé en toiture.

Branchons le routeur sur le réseau géré par notre OverTheBox (3 lignes ADSL, 1 connexion 4G) et observons :

71.5 Mbps en pointe en descente, nous dit l’OverTheBox, 41 Mbps en moyenne, waouh !! Plutôt pas mal !

En upload, c’est à dire d’ici vers internet :

8.51 Mbps en pointe, 4.78 Mbps en moyenne, largement assez pour espérer envoyer des vidéos sur youtube ou nos flux de surveillance vidéo !

Détail intéressant, le routeur intègre la fonction SMS, pratique pour suivre votre consommation, ici à moins de 10 jours de la remise à zéro des 100 Go mensuellement disponibles :

Bon, certes, il y a un hic pour le particulier : le prix de revient de l’ensemble n’est pas doux et léger comme l’air, un peu l’inverse, puisqu’il avoisine allègrement les 300 € s’il faut compter tout le matériel utilisé, mais le résultat est bien là, de plus en plus satisfaisant, de plus en plus exploitable.

Rappelons qu’en Loire Atlantique nous avons bien 6 années de retard, la faute à un Président de Département 44 peu visionnaire sur les besoins croissants en très haut débit, préférant prolonger la durée du vie d’un réseau cuivre oxydé et bricolé plutôt que de prendre sans délais le virage du très haut débit, la preuve :

Résultat, par la faute de M. Grosvalet, pour travailler convenablement, il faut y mettre les moyens, ajouter des lignes, dépenser des abonnements, etc. La fibre ? D’ici 2020 si tout va bien, s’il n’y a pas encore et encore de retards.

Désormais, nous visons l’installation définitive de ce matériel, avec l’espoir d’un signal 4G à 100% si tout va bien. A suivre prochainement, l’escalade des ardoises est prévu dans la semaine 😉

 

RESCOM 2017 : apporter le très haut débit !

RESCOM 2017 se déroulera au Croisic en ce début d’été 2017, un camp pour geeks de haut niveau, consacré à la virtualisation, avec environ 80 participants. Seul hic : le superbe site sélectionné n’a pas de très haut débit, trop éloigné du NRA adsl local, pas encore fibré, comme hélas tout le monde en Loire Atlantique, avec près de 6 années de retard sur le déploiement fibre.

Il fallait donc trouver une solution, solution qui allait passer par une aide municipale et un peu de matériel et un partenariat avec Monwifi.fr.
Commençons par trouver un site parfaitement bien dégagé, par exemple celui-ci, sur le balcon du 1er étage :

Venons alors installer, à destination, une borne WiFi 5 GHz de marque Ubiquiti :

Admirez la fixation temporaire, l’IP et les codes d’accès sur le login : rassurez-vous, ce n’est qu’un test, lors de l’évènement vous n’aurez aucune chance de pouvoir entrer sur la borne, pas dingue 😉

Allons ensuite faire un peu de grimpette dans l’église mise à disposition par la municipalité, et pointons la seconde antenne vers la première :

Le verdict est tombé en moins d’une minute, près de 100 Mbps de capacité sur la liaison, suffisant pour venir approvisionner le site là où la connexion ADSL ne laisse passer que 300K, et encore.

Nous voici donc avec une solution fiable, pour le moment temporaire, mais il y a bon espoir qu’une installation fixe soit rapidement demandée à la Mairie. Prochaine étape, mi Juin, avec l’installation temporaire du faisceau 5 GHz, et sa liaison au monde extérieur via une ligne idéalement VDSL, mais c’est là le travail du partenaire Alphalink, en charge de trouver le tuyau très haut débit quelque part en ville.

A suivre…

 

 

4G, ADSL, OverTheBox : THD en campagne !

Souvenez-vous de nos essais avec un routeur 4G pour espérer disposer de très haut débit en campagne, là où le département de Loire Atlantique n’a toujours pas eu la bonne idée de déployer de la fibre, là où les pauvres tentatives de montée en débit VDSL n’existent pas, la faute à Philippe Grosvalet, Président non-geek du département.

Eh bien ces essais sont en passe de réussir, la preuve avec ce récent test de chargement :

Il s’agit ici de l’interface d’OverTheBox en temps réel. Vous apercevez le téléchargement, puis l’absence de consommation une fois celui-ci terminé. IF1, IF2, et IF3 sont des connexions ADSL, trois lignes au total. 4gfree est une connexion Freemobile verrouillée en 4G.

Jetez donc un oeil sur la droite de la ligne 4gfree et regardez le « Peak », c’est à dire le débit en pointe, 32 Mbps, waouh ! Sur le débit d’OverTheBox, nous dépassons les 51 Mbps, c’est une première ici, habituellement cela ne va pas aussi vite avec l’agrégation de toutes les connexions.

Alors quelle est la recette miracle ? Simplement de bonnes antennes, adaptées, et un routeur 4G / WiFi / Ethernet qui tient la route :

L’ensemble est placé en extérieur et permet d’obtenir un signal 4G convenable, 50% dans notre cas car l’ensemble n’a pas encore été positionné sur le site définitif. Là encore, nous avons réduit les connexions coaxiales : pas de pertes, on limite au maximum, le routeur est positionné dans un boitier étanche et alimenté en PoE.

Nous allons poursuivre les essais, tester de nouvelles antennes, et vous en reparler très rapidement.

A suivre…

#4GBox : la révolution de Bouygues ?

Ce matin, Bouygues Telecom vient de dévoiler sa 4GBox, une offre 4G résidentielle sans limitation de volume, totalement illimitée :

Pour 32,99 €/mois, location de la box incluse, vous profitez donc des excellents débits 4G de l’opérateur et pourrez surfer en WiFi haut débit, via le Cube LTE de Huawei. Bouygues poursuit donc son partenariat avec ce constructeur asiatique, comme il le fait toujours pour ses offres Bbox Nomad.

Quelques précisions toutefois pour la 4GBox :

  • il s’agit d’une simple connexion adsl : pas de téléphonie, pas de tv, pas de mobile
  • l’offre est éligible aux 10% fidélité des clients actuels de l’opérateur
  • l’offre ne sera pas nomade : la box sera associée aux seules antennes de votre région
  • 30 j d’essai gratuit
  • totalement plug and play : mettez sous tension, surfez, 32 appareils max. en WiFi
  • disponible dès le lundi 23 Janvier 2017
  • tout le territoire ne sera pas éligible tout de suite
  • la box dispose de connecteurs pour antennes externes, pratique pour optimiser le signal
  • Frais de mise à disposition : 19€
  • Frais de résiliation : 19€.

Surprise donc dès Lundi : qui sera éligible ? qui ne le sera pas ? Vous serez rapidement fixés !

Gageons que d’autres opérateurs ne resteront pas insensibles à cette offre 4G fixe. Orange semblait déjà avoir une idée de box adsl/4G dans ses cartons, ce sera sans doute l’occasion de se lancer sur ce nouveau marché. Free pourrait également tirer parti de son nouveau et sublime (lol) réseau propre, et sortir une Freebox v7 4G, voir une MinitelBox, ou encore une EdgeBox pour rester raccord avec les impressionnants débits de sa filiale Freemobile.

La 4GBox est en tout cas un premier pas vers du très haut débit radio, jusqu’à présent fortement limité par des forfaits bien peu adaptés. Espérons que l’arrivée de la 5G d’ici quelques années permettra de venir se raccorder rapidement et simplement au monde, sans avoir besoin de fibre, de câble ou de ce vieux cuivre des années 50 si cher à Philippe Grosvalet, Pdt du CD44, private joke 😉

Sydego : l’électrique écolo en campagne ?

Eloignons-nous un peu du monde du WiFi, pour évoquer un déploiement en cours dans le département de Loire Atlantique, avec Sydego, une solution mise en place par le département de Loire Atlantique pour recharger les nombreux véhicules électriques un peu partout dans le département.

La carte montre les stations déjà en place, avec en moyenne 4 prises disponibles par borne et des implantations loin des grands centres urbains :

L’idée est bonne, mais la démarche que je qualifierai de « bobo-écolo » est-elle bien nécessaire MAINTENANT ? Est-ce une priorité de développer ce genre de prises de courant plutôt que de chercher à déployer d’autres réseaux, je pense au très haut débit, ou de chercher à consolider la consommation de vieux bâtiments, par exemple en favorisant l’installation de chauffage solaire ?

A l’heure actuelle, toutes les autonomies annoncées sur les véhicules électriques sont bidonnées : on vous annonce du 400 km, oui MAIS… avec une température extérieure clémente, une vitesse réduite. En gros, en plein hiver, comme ce matin avec -5° dehors, en partant travailler en allumant vos feux, en activant le chauffage à bord et en prenant la voie rapide à 110 km/h, vous pouvez tout simplement compter sur moitié moins. Bien entendu, si vous optez pour une Tesla à 150 k€ avec les différentes options, là effectivement vous bénéficierez d’un peu plus, que ce soit en autonomie, en confort ou en capacité de recharge.
200 km donc sur ces fabuleuses Renault Zoe en plein hiver, pourquoi pas, pour un usage urbain ou semi urbain, mais cela justifie-t-il un achat hors de prix et la location mensuelle des batteries ? Je doute…

Fallait-il donc venir implanter des tas de stations électriques en pleine campagne, là où logiquement on ne pense pas forcément investir dans un électrique encore bien peu performant ? Tenez, à Crossac, c’est UNE place qui va venir décorer le petit parking à l’entrée du village :

Oui, vous avez bien lu, UNE place, unique, UNE SEULE PLACE… Autant dire que les têtes pensantes de ce projet au Conseil Départemental 44 ne semblent pas avoir un optimisme débordant quant au nombre d’utilisateurs potentiels dans ce pourtant si joli village en campagne, bordant le sublime Parc de Brière.

Fallait-il donc dépenser autant de fric pour ça ? N’était-ce pas préférable de venir implanter ça sur les parkings de grands magasins ? Leclerc, Intermarché, Hyper U, ça ne manquait pourtant pas dans cette région. Mais non, Crossac… à côté d’un traiteur et…. c’est tout !
Qui va aller se brancher là bas pour poireauter, le mot est faible, 1 à 2 heures, le temps de faire le plein ? Sérieusement Messieurs du CD44, quelqu’un fait-il des études sur les projets, sur les équipements en véhicules électriques dans les régions d’implantation ?

Le sentiment de loupé est fort : on veut jouer la carte du bobo-écolo, montrer qu’on joue la carte de l’électrique, pile la semaine où on nous demande de réduire le chauffage pour que le réseau d’ERDF ne s’effondre pas ! Et pourquoi pas aussi aller carreler une route solaire à faibles rendements, comme l’a récemment fait Pyralène Royale, Sinistre médiatique de l’écologie et du Chabichou ?! Le sentiment d’un gros enfumage médiatique subsiste, comme si le département cherchait à bien se comporter plutôt que d’engager des actions plus « payantes », comme par exemple favoriser fortement le chauffage solaire, la récupération des eaux de pluie, le solaire photovoltaïque également, voir des stations de production de gaz domestique.

Non sérieusement, la niche du véhicule électrique, c’est encore beaucoup d’énergie pour rien, les véhicules n’en sont qu’au début, la technologie n’est pas encore assez intéressante, en attendant des batteries à recharge instantanée (cf cet article) ou avec plus de capacité, en attendant des batteries amovibles, comme en Israel par exemple. Bref, à ce jour, début 2017, l’électrique est loin d’être LA solution totalement écolo, surtout avec nombre de centrales nucléaires à l’arrêt et une vague de froid qui s’installe.

Dans une année, je suis curieux de lire le bilan : combien de bornes ? Combien de connexions ? Combien de véhicules ? Combien d’abonnés à Sydégo ? Combien d’utilisations site par site ? Là oui, peut-être pourrais-je changer d’avis, me dire que le véhicule électrique aura vraiment pris, mais j’en doute, j’en doute très fort, surtout dans nos campagnes, seule une forte orientation vers le tout électrique et surtout des véhicules accessibles feront prendre la mayonnaise électrico-écolo.

 

Loire Atlantique : le désert du très haut débit

Je le répète hélas souvent, la Loire Atlantique est un désert pour le très haut débit, comparé à sa voisine bretonne qui déploie à tour de bras, même dans de très petites communes. Ici, dans le 44, rien n’est fait, quelques pansements ADSL ici et là pour monter en débit, une accélération du débit qui ne concernera toutefois que les abonnés situés au plus proche du DSLAM, 1.5 km maximum pour du VDSL donc, autant dire bien peu de monde comparativement à la population du département.

Le réseau cuivre dans le département ressemble très souvent à ceci :

Capture d’écran 2016-06-14 à 08.16.49

Vous en doutez ? La photo se situe dans le Val du Don, vers la crêperie du Moulin de Juzet, allez faire un tour sur la route de l’autre côté de la rivière et ouvrez bien les yeux… Ce cas n’est hélas pas unique, il suffit de lever les yeux pour admirer les plats de spaghettis qui trainent dans nos campagnes, ces bricolages hors d’âge qui demanderaient à évoluer rapidement pour que le département entre enfin dans l’ère du numérique.

Du bricolage, du rafistolage, un réseau des années 50 qui nous a valu un retour fort peu agréable de la part de Philippe Grosvalet, le Président du Conseil Départemental de Loire Atlantique :

grosvalet 44

C’est pourtant un bon président, dans d’autres domaines il fait des merveilles, mais du côté réseaux, force est de constater qu’il manque totalement de vision, à moins que le CD44 ne manque simplement d’argent, les dotations de l’Etat se faisant hélas trop rares de nos jours. Mais comment diable la Bretagne a-t-elle donc pu y arriver dans ce cas ? Mystère !

De ce fait, faute d’un déploiement fibre, le haut débit qui nous est accessible coûte fort cher ou oblige à jongler avec les promotions des opérateurs, c’est dire si l’avenir est loin d’être radieux et numérique pour qui voudrait s’installer en campagne dans la Loire Atlantique : trois lignes ADSL, avec 97,98 € dépensés chaque mois pour espérer obtenir un débit proche de 20 Mbps !

En détail :

  • Freebox Révolution : 39,99 €
  • Red SFR : 10 € (promotion sur une année)
  • Livebox Play : 36 €
  • Over The Box : 11,99 €

Sans promotions, cela donnerait plutôt :

  • Freebox Révolution : 39,99 €
  • Red SFR : 19,99 €
  • Livebox Play : 36 €
  • Over The Box : 11,99 €

soit un total de 107,97 € pour seulement 20 Mbps, et encore avec le vent dans le dos, quand tout fonctionne bien !

En bricolant un peu, on peu sauter d’une vente privée Freebox à une autre, payer 2 € sa ligne ADSL sur une année, puis sauter sur SFR, puis revenir sur Livebox, et ainsi de suite. Cela oblige à suivre les promotions, à ne pas s’engager, à payer des frais d’ouverture et de fermeture de ligne parfois, bref, c’est tout sauf simple : un professionnel a autre chose à faire que surveiller comment réduire sa facture/fracture numérique.

Pourtant des solutions existeraient, et simplement.
Tenez, avec deux châteaux d’eau visibles depuis les bureaux, Missillac et Pontchateau, il serait tout à fait possible de venir monter une fibre là bas ou d’y faire arriver un faisceau hertzien très haut débit, pour ensuite de venir « arroser » par radio 5 GHz en très haut débit toutes ces zones oubliées des extensions de montée en débit de M. Philippe Grosvalet : seulement non, les accès sont limités, restreints, surtout si vous êtes petit. En France, c’est la taille qui compte : trop petit, aucun intérêt, rien ne vous sera épargné, et surtout, vous ne valez rien aux yeux des grands !
A Missillac, le gestionnaire du château d’eau vous répond que c’est un site sensible, qu’il faut des assurances, et ferme totalement la porte à tout échange.
A Pontchateau, Danielle Cornet, Maire et Conseillère Départementale, vous répond par écrit que le CD44 est en train d’effectuer une montée en débit ADSL : oui Madame Cornet, ADSL… mais pas TRES HAUT DEBIT, c’est à dire fibre, et surtout pas partout ! Porte fermée là encore, surtout ne pas chercher plus loin que le discours officiel, ne pas chercher à être original, ne pas chercher à comprendre les erreurs.

Que dire ensuite des entreprises locales qui ont besoin de fibre pour évoluer ? Tenez, un camping 4 étoiles tout proche, connecté par… satellite !! Il paie près de 100 € chaque mois pour un débit et des volumes limités, pensez-vous que cela soit supportable à long terme ? Comment ? Ah oui, il n’a pas été signalé par la Présidente de la Communauté de Commune de Pontchâteau, Mme Véronique Moyon, également maire de Crossac, dixit au téléphone les responsables du syndicat chargé de déployer ce très haut débit qui n’en finit pas d’attendre en Loire Atlantique. C’était pourtant essentiel de répertorier les professionnels, non ? Pourtant essentiel de leur fournir une fibre en priorité, qu’ils puissent se développer. Pour Moyon, tout ceci est du coup très moyen, vraiment moyen, preuve de l’absence de véritable engagement de nos élus et de nos représentants dans ce département qui pourtant mise tellement sur le numérique, mais dans les villes, pas dans nos campagnes. La fibre, en version noire, c’est à dire utilisable par tout opérateur qui en ferait la demande, elle attend à 3 km d’ici, soit à Ste Reine de Bretagne, soit à Crossac. Son déploiement ? Bah, 2019 si les délais sont tenus, ce qui semble bien peu vraisemblable vue l’inaction molle du moment.

La fracture numérique ? Elle existe en Loire Atlantique, et pire encore, la facture numérique, énorme, surtout pour un tout petit qui a besoin de travailler correctement !

 

 

Freemobile sur Crossac (44) : essais décevants

Accusé de tous les maux contre le pauvre Freemobile qui nous a pondu un réseau tellement magnifique et tellement dense en nous libérant du joug des méchants opérateurs historiques, je me suis dit que c’était le bon moment de m’excuser et de refaire quelques essais avec un Honor 5X et ses deux SIM :

[checklist]

  • Bouygues Telecom
  • Freemobile

[/checklist]

 

Et je le prouve, des fois que certains fanboys idiots (pléonasme facile) aient envie de douter, de croire à une manipulation islamo-maçonnico-judeo-illuminato-martio-orangeo-communiste :

freemobile_dualsim

 

Voici donc ce que donne le test en H+ sur le roaming Orange :

freemobile crossac orange

Là nous sommes déjà en 2020, débits réduits et fortement limités, l’opérateur bricolo a clairement pris de l’avance. Non, le signal n’était pas nul, 4 barres sur l’antenne Orange locale !

Poursuivons avec le test sur le réseau H+ de Freemobile, sur son antenne en propre, reçue avec 3 barres à bout de bras dans le grenier (oui la couverture par ici est… limitée) :

freemobile Crossac reseau fm

Sublime, on se prend à déjà rêver du prochain réseau 5G de Freemobile, avec des débits de 1 Mbps, waouhh, je reste impressionné par tant de performances j’avoue, chapeau bas.

Testons maintenant Bouygues Telecom depuis le bureau, c’est à dire dans une maison, en H+ :

speedtest BT Crossac

Le ping est déjà plus rapide, le signal bon (antenne locale), et les débits présents, même si en pleine campagne ou aurait bien aimé avoir plus que cela. Il faut dire que sur le secteur, la 4G de Bouygues est présente, difficilement en intérieur hélas, et elle offre des débits agréables avec peu de signal, de l’ordre de 25 à 30 Mbps, de bons débits donc en pleine campagne et à l’intérieur souvent.

En conclusion, dans mon cas très précis, sur Crossac, Freemobile n’offre rien de satisfaisant, que ce soit sur antenne Orange ou sur ses équipements bricolés, à croire que la fibre n’a pas été branchée ou que le matériel est mal optimisé (relai de Besné, 44). J’avoue avoir hâte de voir ce que donnera le futur relai de St Joachim lorsqu’il aura été activé, situé à égale distance mais équipé en 1800 MHz : un espoir pour avoir un peu plus de réseau, qui sait…

Prochains essais : St Nazaire L’Immaculée, avec de la 4G partout en théorie, nous verrons bien les débits à configuration identique.