Souvent, lorsqu’on évoque les distances utilisables sur des bridges WiFi, on oublie un facteur important : la législation !
En effet, s’il est techniquement possible de réaliser des liaisons lointaines avec des antennes à fort gain et un maximum de puissance, la législation limitera rapidement votre bonne volonté.
Or, sauf à vouloir passer outre, comme bon nombre d’utilisateurs, il ne faut pas se leurrer : atteindre 10 à 15 km sera un grand maximum, un très grand maximum, même si l’augmentation de puissance permettrait d’aller bien au delà. Techniquement, on peut tout faire, mais il faut s’interroger sur la fiabilité d’une liaison très longue distance.
Il faut de ce fait penser son installation de façon cohérente :
- préférer de petits bonds à de grands bonds : 2 à 5 km c’est excellent pour conserver un débit maximum, au delà le débit se limitera d’autant, même si la liaison restera opérationnelle.
- plus on ira loin, plus le débit baissera, en fonction du gain des antennes utilisées
- un site en altitude pourra être sujet à la neige, à la formation de glace sur les antennes : pensez-y du départ, avant de voir la liaison tomber en plein hiver !
- n’utilisez que des matériels compatibles, idéalement d’un seul et même fournisseur : facilité de configuration, échange rapide, haute disponibilité.
- pour une liaison essentielle à votre activité, prévoyez des modules de rechange, préconfigurés, pour un échange rapide sur site
- pensez à protéger les pièces fragiles, dont le câble ethernet d’alimentation, souvent placé à l’extérieur, une cible de choix pour les petits rongeurs et les oiseaux, expérience vécue…
salut
juste une remarque sur neige et glace : de mon expérience, elles n’ont aucune influence, ou de manière fort peu sensible (1 ou 2 dBm)
Ce qui me semble influent de manière sensible, c’est les chutes de neige mouillée ( neige presque fondue ou neige mêlée à de la pluie), ou bien les orages extrêmement forts, parfois mêlés de grêle. là on peut voir le signal se prendre 10 dBm de moins.
Donc des événements assez rares, 2-3 heures sur un an
Pour la neige et glace, je pensais surtout aux soucis mécaniques : voir se former un drapeau de glace, un coup de vent, et hop, soit l’antenne est au sol au printemps, soit elle tourne car mal fixée. Un cas tout proche, le Mt Poupet (39), à visiter en hiver pour se faire une idée de la puissance de la météo 😉
ah oui, vu dans ce sens, très judicieux rik 🙂
de même la charge au vent est à prendre en compte, car cela génère un moment important en bout de mat
Le Jura est inconstant en météo, je connais bien, et la neige s’est faite désirer certaines années.
Il y a du pont wifi au mont Poupat ? ou de la radio-amateur ?
Je ne suis plus ce qu’il y a. Par le passé, il y avait des relais radioamateurs, du packet, mais je ne sais pas si le WiFi y est arrivé ou non.
Bonjour,
un retour d’expérience du même type. J’ai monté un pont wifi sur 3.8km au mois de décembre, que du bonheur. Depuis 2 mois environ le débit à chuté de façon conséquente mais le pont reste tout de même opérationnel car j’avais prévu large dans mon étude !!!
La raison est simple, quand on passe juste au dessus des arbres il faut s’attendre à ce que les feuilles sortent au printemps et viennent ré-hausser le seuil de passage.
feuillu et pluie pour le 2,4GHz ne font pas bon ménage…
moins de souci en 5,7 ou en 10GHz quand c’est possible mais on se rapproche toujours un peu plus du “A vue” dans ce cas