Retour sur une journée d’existence de la 4G Freemobile.

Souvenez-vous les propos de St Niel lors du magasine Complément d’Enquête, mettant en avant le peu d’intérêt des français pour cette nouvelle norme, mettant en avant sa patience pour visiblement sortir quelque chose de superbe, et laissant planer le doute sur l’arrivée prochaine de leur offre 4G.

Bon, voilà, c’est fait, un Tweet aura suffi à annoncer l’arrivée, sans frais supplémentaires, mais avec quelques nuances tout de même :

  • n’espérez pas avoir les 20 Go si vous ne possédez qu’un banal téléphone 3G : 3 Go et ensuite limitation, point barre. Certes, pour certains utilisateurs gros consommateurs, il peut être intéressant d’investir dans un téléphone 4G car, même si vous ne vous trouvez pas à portée des 700 misérables antennes relais de l’opérateur, vous pourrez toujours profiter de 20 Go pour surfer en 3G. Gageons que là encore, en itinérance sur le réseau Orange, la qualité de service sera aux abonnés absents, un peu à l’instar du débit, hélas. Vous avez dit pigeon ? 🙂
  • la carte de couverture ne correspond pas vraiment aux antennes activées. Par exemple, rien à St Nazaire, alors que des antennes 4G semblent déclarées. Pourquoi attendre ? Pour lancer une offre rapidement et faire grossir son réseau avec quelques clics le moment venu ? Pour ne pas louper Noël 2013 ?
  • les débits : Universfreebox relate des débits plutôt moyens dans son billet, de bons débits certes, mais des débits plus proches des offres H+ en 3G que d’une véritable 4G. Il semblerait que Youtube soit pour le moment non-filtré, un bon point qui devra, espérons le, durer… sinon gare au retour de manivelle des pigeons clients.
  • gare aux essais de débit effectués sur Degrouptest : il a été démontré par le passé que certains opérateurs affectent une priorité maximale à ces services, c’est à dire ouvrant les vannes au maximum lors des essais… Mieux vaut lancer un transfert ftp d’une image ISO par exemple, et vérifier le débit au bout d’une ou deux minutes. Idem avec une vidéo youtube en 1080p HD.

L’idée géniale de St Niel est donc d’assimiler la 4G à un réseau mobile comme un autre, sans surcoût ni option à prix d’or, là où les autres opérateurs évoquent le luxe, voir même des images moins floues (coucou SFR !!) qu’en 3G. Oui, la 4G est “normale”, et sans surcoût, et c’est ce qui devrait faire réagir rapidement nos opérateurs low-cost, Sosh, Red, ou B&You, toujours en embuscade depuis le démarrage de la 4G.

Alors, qui va tirer le premier ? Qui va offrir les 20 Go de 4G dans son offre, voir plus ? Qui va nous sortir une 4G+ avec encore plus de débit, ou qui va nous faire miroiter l’arrivée de la 5G d’ici 2 mois ? Qui arrivera à fidéliser les clients 3G satisfaits ?

Vous l’avez compris, le coup de pied marketing va fonctionner, Freemobile va forcément faire bouger les opérateurs qui ont déjà fait le plein de clients 4G, même si la couverture de l’opérateur bricolo laisse pour le moment plus qu’à désirer, en 4G du moins. Le Huffington Post ne s’y trompe d’ailleurs pas dans son récent article, un brin mitigé sur cette belle annonce : plein de fumée, mais sans doute peu de flammes derrière.

En conclusion, la 4G de Freemobile n’a pour le moment d’intérêt que pour disposer de 20 Go en 3G, sauf à habiter dans les rares villes couvertes partiellement. Certes, le prix est là, mais n’attendez pas un surf grand luxe, n’attendez pas une 3G débridée, vous seriez au mieux surpris, au pire très déçus : laissez les fanboys tester, essuyer les plâtres, puis faites vous un avis, dans 2 ou 3 mois.