Souvenez-vous de l’escroquerie à la carte bancaire dont Infracom a été victime, issue d’un gang organisé en Côte d’Ivoire.

J’ai pesté et re-pesté contre la banque, le Crédit Agricole Atlantique Vendée, devant son manque de réaction, se retranchant derrière la législation des cartes bancaires en vigueur sur la vente en ligne, et ne souhaitant pas s’associer à ma plainte, seule solution pour que l’affaire ne soit pas classée sans suite par la Gendarmerie.

Cet après-midi, j’avais un rendez-vous avec la responsable de mon agence et une personne du service monétique nantais. L’idée était de pouvoir expliquer en détail le problème, de comprendre la position des deux parties, et de s’orienter vers des solutions. Bien sur, ma seule agence bancaire n’aura aucun pouvoir, tout devra venir du siège parisien, lecteur de ce blog je vous le rappelle.

J’avoue très franchement ma surprise quant aux propos échangés cet après-midi, sans langue de bois, des propos qui vont dans le sens d’une banque responsable, à l’écoute, mais pour le moment sans doute dépassée par les implications qu’une telle fraude peut avoir : ce n’est pas une seule agence, et encore moins une seule banque qui devront réagir, mais le réseau monétique dans son intégralité, en faisant évoluer une législation dépassée à l’époque d’internet. Dans tous les cas, ne nous leurrons pas, ajoutez une protection et vous trouverez toujours un petit malin pour la contourner, on l’a bien vu avec la ridicule loi Hadopi et ce n’est pas fini.

Le compte-rendu de la réunion sera transmis aux juristes de la banque, plus à même d’évaluer les possibilités d’implication du Crédit Agricole Atlantique Vendée dans mon dépôt de plainte. Là encore, la porte reste ouverte pour se réunir et pouvoir en discuter de vive voix, j’ai pu clairement le répéter à mes interlocuteurs.

La solution actuelle pour Infracom ? Bien entendu, les différents sites d’Infracom ont été fermés aux pays à risque, je l’avais rapidement évoqué par le passé. Cette fermeture ne me plait pas, ce n’est pas ainsi que je conçois de vivre, mais c’était le seul moyen d’éviter toute nouvelle fraude en ligne. L’échange avec les confrères et concurrents est aussi une clé, comme cela a été fait régulièrement : faire circuler au plus vite l’information, c’est aussi une façon de ne pas se faire avoir !

Il se peut en outre que nos paiements en ligne évoluent vers une autre solution, le 3D Secure, cf Wikipedia pour expliquer le fonctionnement du système. Seulement voilà, ce processus véritablement sécurisé conduit à de nombreux rejets de paiements en ligne car l’utilisateur non averti prend peur et pense se faire hameçonner 🙁 Si ce changement devait s’opérer, il faudra par conséquent communiquer en amont, communiquer en ligne, et communiquer au téléphone pour rassurer les plus douteux : voilà encore de quoi occuper mes journées. Une communication institutionnelle de la part des différentes banques ne serait pas de trop non plus je l’avoue, expliquant le fonctionnement du système, mais surtout l’harmonisant. Là encore, ma banque a sans doute un rôle à jouer, un rôle éducatif pour faire comprendre la sécurisation des moyens de paiement en ligne.

Conclusion :

Un entretien très instructif, des échanges qui porteront ses fruits je l’espère, et une écoute réelle de la part de mes deux interlocuteurs. A suivre donc, le service juridique va avoir les cartes en main très rapidement et je rappelle que les colonnes de ce blog sont ouvertes pour toute communication officielle s’il y avait lieu. Faisons avancer une législation dépassée, c’est tout ce que je demande.