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LK4 Pro : caisson, PTU, PETG, ABS

 

Une imprimante 3D en caisson, c’est une imprimante qui vous permettra d’imprimer un peu plus de choses que l’habituel PLA. Si en plus vous lui ajoutez un direct drive, à vous les joies d’impressions un peu plus techniques :

  • PTU : un filament flexible
  • PETG : température stabilisée conseillée
  • ABS : température stabilisée obligatoire, sans compter l’émission de vapeurs qui vous font plus penser à l’arrivée sur Paris qu’au sommet d’une montagne alpine…

Voici donc venir le moment d’imprimer un joint en TPU, 3 mm d’épaisseur, joint qui sera alors pris en sandwich entre le bois du caisson d’impression et les deux niveaux de filtres :

Au final, le joint en place (noir), et posé dessus la grille en PLA rouge chargée de tenir le filtre à charbon (pas encore positionné). On aperçoit la petite LK4 dans son caisson et un bout du gros extracteur posé sur le plateau chauffant :

Et voici le résultat avec le filtre HEPA visible (blanc), et dessous le filtre à charbon dans son caisson, le tout pris en sandwich sur le joint TPU, évitant toute sortie d’air et de vapeurs toxiques surtout :

Le caisson est désormais parfaitement opérationnel, la température intérieure stabilisée, prêt pour l’ABS !

Voici le tout premier test d’impression PTU, un bracelet tout simple :

 

Le second test est un capuchon pour canette, test là aussi réussi :

A noter que la moindre variation de température fera changer la sortie de la buse, au risque de la boucher. Ici, 210° caisson fermé, l’impression se déroule sans soucis. En laissant le caisson ouvert, la buse va osciller de 195 à 206, pas génial car à la  longue elle va se boucher, l’imprimante se mettre en alerte, et l’impression lamentablement échouer.

 

Imprimante LK4 Pro : direct drive

Imprimante parfaite pour débuter, la LK4 Pro de Longer, l’équivalent de l’U30 Pro d’Alfawise, souffre tout de même de quelques défauts, ou du moins, il est possible de la faire évoluer, de l’améliorer, comme ici avec un direct drive.

Direct Drive, kesako ? Eh bien au lieu de faire transiter votre filament depuis la bobine, l’extruder, puis la tête d’impression, le filament va rentrer sur un bloc comprenant l’extruder (en alu) et la tête d’impression, aboutissant à une meilleure impression de l’aveu de nombreux utilisateurs sur les forums dédiés.

Nous sommes partis sur un modèle de Micro-Swiss destiné aux CR10 et Ender 3, deux machines très proches de notre LK4 Pro, modèle disponible sur ce site, livraison très rapide.

Il n’y a pas grand chose à faire, sauf regarder la vidéo d’installation proposée par le constructeur :

[youtube id= »5mUT6dB5HcQ » width= »600″ height= »350″]

Attention, ici vous ne changerez pas votre tête d’impression, inutile donc de démonter les capteurs, la hot-end, etc. Dévissez juste le corps de chauffe (2 vis), ajustez ensuite le tube téflon et c’est tout.

Pensez à bien régler la roue inférieure du plateau installé sur l’axe X : le direct drive ne doit pas tanguer, il faut donc serrer tout doucement cet axe excentrer avec une clé plate, sans toutefois immobiliser l’ensemble. La courroie doit pouvoir le tirer sans efforts.

Pensez aussi à recalibrer le pas de l’extruder avec un envoi de Gcode depuis Octoprint ou autre :

M92 E130 ; Valide le pas sur 130
M500     ; Enregistre les parametres

Vous pourrez alors vérifier avec un :

M503

qui vous affichera la confirmation comme ici sur Octoprint :

Recv: echo:Steps per unit:
Recv: echo:  M92 X80.00 Y80.00 Z400.00 E130.00

Petite astuce pour bien positionner la roue dentée sur le moteur de l’extruder : lorsque vous écartez la roue dentée de l’extruder, le filament doit plonger facilement dans le tube téflon, sans efforts. A vous de bien ajuster la roue dentée du moteur mais aussi la hauteur du tube téflon qui doit venir affleurer à ras mais sans être visible, sans dépasser sur le haut du tube d’insertion de la pièce alu.

Autre astuce, il vous faudra très légèrement relever l’écran en le redressant vers vous, sans cela l’axe X viendra frapper dessus, plus épais que la pièce Longer d’origine.

Dernière astuce, pensez à ajuster le capteur Z situé sur le rail vertical, à gauche de la machine : imprimante coupée, descendez la buse jusqu’à presque toucher le plateau chauffant, remontez le micro-switch Z jusqu’à faire contact, puis procédez à un réglage du niveau en chauffant le plateau à 70° et la tête à 210°. Une fois cela fait, tout est presque prêt !

Au final, voici un aperçu du direct drive une fois en place, avec un filament rouge en service :

Remarquez le capot avec les ventilateurs, en bas à gauche un trou a été percé dans l’aluminium : faites une marque avec un feutre, choisissez un forêt métal s’insérant dans les trous existants, du 2.5 mm environ.
Avec une perceuse ou une visseuse sans fil, percez LENTEMENT pour  grignoter petit à petit l’aluminium. Vous passerez sans soucis à travers, sans risques. Il vous restera à faire un filetage sur ce trou, mais insérer la vis de force fonctionne aussi, même si la méthode est un peu plus brutale.

Ici, la LK4 Pro dans son caisson d’impression, le filament arrivant de l’extérieur par un trou très fin pratique dans le bois :

Et au final, la toute première impression pour un rapide test :

LK4 Pro : découverte de l’impression 3D

Cela fait déjà un moment que l’achat d’une imprimante 3D faisait son chemin. Depuis des mois, c’est la chaine Youtube Heliox qui berçait ma réflexion : quoi acheter ? Quoi ne surtout pas acheter ? Quelles caractéristiques sont indispensables ? A quel tarif et disponible sous combien de temps ?

C’est ainsi qu’ont été éliminées :

[badlist]

  • l’impression par résine : dégagement de vapeurs, pas pratique dans un bureau-atelier sans aération forcée
  • les ventes via les sites chinois : trop de temps de livraison, trop d’aléas, pas d’étalement de paiement au besoin.
  • les imprimantes sans détection de filament
  • les imprimantes sans reprise après coupure de courant
  • les imprimantes au dessus de 300 € : trop d’argent pour se lancer, trop cher, trop d’incertitudes, commençons petit, puis évoluons.

[/badlist]

Au final, les critères retenus :

[checklist]

  • 300 € maximum
  • Détection de fin de filament
  • Reprise après coupure de courant
  • Pas ou peu de montage mécanique
  • Le minimum de réglage
  • Evolution possible : un kit de niveau automatique par exemple pour le plateau chauffant
  • Une communauté déjà installée : pas question de tester la dernière merveille chinoise, mieux vaut une valeur sûre, réparable, évolutive, surtout pour débuter, restons modeste

[/checklist]

 

Le choix s’est donc porté sur une LK4 PRO de Longer 3D, la version originale de l’U30 PRO testée par Héliox :

[youtube id= »4QE8Akqv9Qk » width= »600″ height= »350″]

mais avec une conception améliorée, aux dires des différents forums.

Livraison rapide, paiement en 3 fois, parfait, via ManoMano pour moins de 200 €. L’assemblage, eh bien… disons que si le manuel est plutôt bien fait, en plusieurs langues, rien ne vaut une vidéo Youtube :

[youtube id= »TmU7FwqHBP8″ width= »600″ height= »350″]

Entre démontage, oubli, et remontage, 2 heures de réflexion au calme, surtout au calme 😉

Après un rapide test, la mise à niveau du plateau en suivant le tuto d’Heliox, voici la toute première impression :

Le fameux « bateau témoin », réussi du premier coup, sans failles, sans coulures ni autres délires, vraiment parfait ! J’avoue un certain étonnement à ce moment là, fier d’avoir su tout assembler et tout configurer aux p’tits oignons.

Rapidement après, une impression durant la nuit, une poubelle proposée sur Thingiverse par Heliox :

Là encore, résultat au top, zéro souci, un peu de grattage sur les angles et notre poubelle s’assemblait sans efforts. A ce sujet, je recommande fortement ce petit outil disponible sur Amazon :

Un ébavureur, destiné à arrondir légèrement les angles trop raides d’un objet, à ôter les parties inutiles, tout doucement, lentement, calé entre vos mains. Pour la poubelle par exemple, il a permis d’obtenir une rotation parfaite du couvercle en éliminant les défauts de surface de l’axe de rotation.

Plus complexe, un pot 3D pour une plante grasse :

J’avais vu sur des forums que l’impression 3D n’était parfois pas étanche : ici c’est faux, l’eau tient parfaitement à l’intérieur, test effectué durant une nuit, sans perte, sans changement du niveau !

Autre exemple, un soleil demandé par une amie, un prototype en fait, réalisé à partir d’un fichier Thingiverse, modifié sous Tinkercad :

Peut mieux faire, mais un bon début pour un tout premier test de conception 3D.

Mes conclusions ?

La LK4 PRO me semble parfaite pour débuter, pas trop exigeante, mais elle nécessitera tout de même de s’équiper d’un minimum d’outils, dont des petites spatules pour décoller l’objet ou même des aiguilles de débouchage de tête.

Et puis le plateau chauffant, ce que 90% des gens appellent « bed », anglicisme stupide et facilement remplaçable en français puisque le mot existe, ce plateau muni d’un adhésif de qualité chinoise, pensez à le remplacer, ou à le retourner pour n’utiliser que le verre, et juste le verre :

Petite astuce, ce verre, passez un léger coup de colle bâton dessus, histoire d’atteindre l’adhésion nécessaire, et renouvelez au besoin avant chaque impression si la surface redevient lisse. Au final, voici le résultat sur la même impression que ci-dessus :

Une astuce simple mais qui vous évitera de dépenser un argent dingue dans des plateaux qui n’ont de high-tech que le nom : une vitre en verre, de bonne qualité, bien plate, un peu de colle, et l’adhésion sera parfaite, ici à 60°. Pensez bien à laisser refroidir en dessous de 40° pour espérer décoller facilement, à l’aide d’une spatule très fine.

Je passe ici volontairement sur tous les détails du logiciel CURA utilisé pour générer le fichier d’impression à partir d’un projet au format .stl, je passe sur la conception 3D avec Tinkercad par exemple pour débuter simplement, d’autres l’ont déjà fort bien fait, Youtube et Google seront vos amis pour en découvrir plus.

A vous de jouer, direction Thingiverse pour vos premiers essais, vous découvrirez les joies du pressoir pour tube dentifrice, des pots design, des lampes design, etc. 🙂