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Xiaomi XiaoFang 1080p : une caméra IP économique

On la trouve un peu partout chez les vendeurs asiatiques d’internet, la caméra XiaoFang 1080p, une p’tite bestiole bien sympa, même si sa configuration ne la réservera clairement pas à Mme Michu :

Cette minuscule caméra, joliment packagée, s’alimente en USB et se connecte au monde extérieur en WiFi. Point de GUI pour venir la configurer, non, tout se fait via l’Appli MyHome. Une fois sous tension, l’app installée sur votre smartphone (incompatible tablette visiblement), pressez le petit bouton sous la caméra, après avoir déplié le pied.

Une voix en chinois vous indiquera qu’elle est en mode configuration, et l’application MyHome la détectera, sans doute identifiée via une émission sonore depuis le petit haut parleur intégré à la caméra. Sélectionnez la caméra, le réseau WiFi de la maison, entrez sa clé de sécurisation, et vous allez obtenir un QRCode : pointez la caméra sur le QRcode du smartphone et patientez… Elle apparaitra rapidement sur votre liste MyHome.

Je ne rentrerai pas dans les détails d’utilisation, ni sur la nécessité de ne pas oublier que tout transite via un cloud chinois, pas forcément évident sur le côté sécurité, à vous de voir… Ah si, pour les geeks bricoleurs, il existe une solution pour en faire une caméra avec flux rtsp, suivez les discussions sur ce site : vous obtiendrez alors une caméra ordinaire, capable d’être vue à distance via un simple visualiser, tel IP CAM VIEWER, très pratique.

Ce qui m’intéresse, c’est d’en faire une version extérieure étanche. Quelques coups de tournevis et la caméra se met à nu devant moi, impudique qu’elle est lol :

Ici, vous apercevez l’antenne 2.4 GHz que j’ai ajoutée, celle d’origine étant collée au boitier plastique. On aperçoit aussi le haut parleur collé au dos du boîtier.

Me voici donc avec un produit qu’il va falloir désormais intégrer correctement dans un boîtier caméra étanche de récupération :

Bien entendu pas besoin de haut-parleur, l’idée n’est pas de faire un interphone mais de tester la faisabilité de cette solution un peu bricolée, un peu de récupération.

 

MQTT : découverte

MQTT, vous connaissez ? Non, alors allez faire un saut sur Wikipedia par exemple, il s’agit d’un protocole à destination de ces IoT, l’internet des objets, ou encore les objets connectés, ces petits modules qui vont rapidement envahir notre univers et consommer nos adresses IP pour venir communiquer, qui une température, qui une mesure de l’air, une vitesse du vent, une luminosité, un taux de remplissage d’un container, etc.

Curieux, je me suis intéressé à Mosquitto, un serveur que j’ai installé sur un gros serveur Ubuntu d’Ovh, mais qui fonctionnera tout aussi bien sur Raspberry Pi 3 (cherche Google, cherche…). Ce serveur, s’appelle Broker dans le langage des objets connectés.

MQTT va fonctionner avec des topics, c’est à dire des sujets donnés : par exemple /capteur/exterieur/temperature sera un sujet auquel il sera possible d’accéder si l’un de vos IoT diffuse dessus.

De même, /capteur/+/temperature viendra concerner à la fois /capteur/interieur/temperature que /capteur/exterieur/temperature, mais ne lire pas les trames de /capteur/exterieur/pression par exemple.

Pareil, avec /capteur/exterieur/#, vous lirez TOUS les capteurs extérieurs, mais pas l’intérieur.

Nous avons donc des IoT, un Broker, et des clients. L’IoT se connecte au Broker (mode publish), transmet des informations sur un topic donné, peu importe les informations, tout est possible. Le serveur les reçoit et les diffuse aux clients qui sont abonnés (mode subscribe) au bon topic. L’exemple ci-dessous tiré d’internet illustre le fonctionnement de base :

Vous suivez ? Ajoutons qu’on peut sécuriser les connexions par login/mot de passe, voir même basculer en SSL moyennant la génération de certificats.

Imaginons un exemple concret :

  • un raspberry Pi en broker MQTT
  • un raspberry Pi abonné à différents topics, chargé d’afficher ce qu’il reçoit
  • une sonde de température
  • une sonde de luminosité
  • un sonde de détection de CO2

Chaque sonde publiera un topic en particulier, via le Raspberry Pi installé en broker. Le Raspberry Pi client pourra alors récupérer via un script Python les différentes valeurs et les afficher sur une page html au fur et à mesure de leur arrivée : vous avez un tableau de bord simple, très économique, et pourrez en permanence mesurer ce que bon vous semble.

En sonde, j’ai utilisé avec succès un simple NodeMcu, basé sur un ESP8266, connecté en WiFi à une box quelconque, programmé avec un script Arduino trouvé au hasard sur internet. J’ai également pu m’exercer à diffuser (= publish) des informations via le terminal d’un portable Ubuntu.

En conclusion de ce rapide billet, sachez que MQTT peut tout faire, et plus encore si vous le reliez à LoraWan : il disposerait ainsi d’une connexion sans fil équivalente à un réseau GSM de base, à moindre coût toutefois. Je pense que nous en reparlerons, ce nouveau monde connecté semble très sympa à explorer, surtout avec l’utilisation de petits sondes à coût très faible.

 

Raspberry Camera : Raspicam V2

Chose promise, chose due, voici quelques photos du montage en cours de notre RaspiCam version 2, un système de capture photos tournant sur Raspberry Pi 3. Le premier exemplaire tourne depuis pas mal d’années sur Raspberry Pi 1 et fonctionne toujours. Il était donc temps de faire évoluer un peu la bête.

Les photos donc :

Ici, vous apercevez l’embase PoE étanche, permettant de passer à travers le boîtier de la fausse caméra. Ce boîtier a été commandé sur le roi du travail sous pression et des salaires faibles, j’ai nommé Amazon, pour un peu moins de 20 €. Sur le haut de l’image, on aperçoit le bout métallique de la sonde de température, une sonde qui sort via un trou présent d’origine sur le boîtier.

Ici, vous avez un aperçu de la sortie RJ45 étanche : on y insèrera un CAT5 blindé, on ferme, on presse, et hop, tout est étanche ! Un PoE sera inséré dans le boîtier pour venir alimenter la framboise.

Une vue d’ensemble, à noter les fils d’alimentation du Raspberry Pi 3 pour gagner de la place : pas ou peu possible de venir se brancher en USB sur le côté, la place sera très limitée une fois tous les modules en place, et c’est peu dire… Vous apercevez également le branchement de la sonde de température à même le Raspberry Pi, histoire que rien ne puisse jamais bouger ni se débrancher.
Il s’agit d’une sonde 1Wire dont vous trouverez par exemple une description vraiment bien faite sur l’excellent blog Framboise 314Je ne trouve qu’un petit inconvénient à cette sonde : son inertie en version étanche, le temps sans doute que le métal entourant le capteur à proprement parler ne transmette la chaleur. Mais comme nous ne demandons pas une précision digne d’une mission spatiale, à la rigueur c’est un inconvénient minime.

Il nous reste maintenant à venir assembler tout ce petit monde dans le boîtier de la fausse caméra. Là, j’avoue ne pas encore avoir tout prévu, mais il y a fort à parier que nous allons faire largement appel à la Superglue ou à une solution type Colle 21 pour venir positionner des petits pieds caoutchouc sous différents modules et les positionner sur le boîtier.

A suivre donc, la prochaine étape consistera à venir positionner la caméra puis programmer tout ce petit monde. Il y a également fort à parier qu’une sonde de température plus complexe soit ajoutée, un BMP805 relié cette fois-ci en I2C : elle nous permettra de lire la température dans le boîtier, mais surtout d’obtenir la pression du lieu d’installation, toujours sympa pour mesurer une tendance. En effet, pression > 1013 => beau temps qui vient. Pression < 1013 => sortez les cirés ! C’est ridiculement simple je sais, mais ici, sur le Raspberry Pi 1, cela fonctionne à merveille depuis le début.

 

RaspiCam : RaspberryPi + caméra + sondes

Voici déjà de nombreuses années, en 2014, j’ai développé une solution de timelapse basée sur un Raspberry Pi première génération. Ce système, il fonctionne toujours, placé à l’extérieur depuis le début, sans aucune faille depuis :

Avec les nouveaux matériels, il est peut-être temps de le faire évoluer, que ce soit au niveau matériel ou au niveau des logiciels, des scripts python même.

Ainsi, une nouvelle version à base de Raspberry Pi 3 va prochainement prendre la direction du labo. Dès à présent, le boîtier étanche est trouvé :

Vous l’aurez deviné, c’est toujours une solution de caméra factice qui sera vidée puis remplie avec mes propres matériels : PoE ethernet avec alimentation Usb du Raspberry Pi, sonde de température étanche DS18B20, BMP180 pour obtenir la pression (QNH), etc.

L’idée est d’obtenir une solution simple, avec diffusion d’une image contenant les informations météo de base, voir de venir enregistrer sur un disque externe sur une longue période, un peu façon timelapse.

A suivre donc, le temps d’assembler tout ce petit monde, de réviser les scripts et de lancer les premiers essais.

Qui surveille qui ?

Je suis sans doute parano, mais on dirait bien que la surveillance se généralise, et désormais s’effectue ouvertement.

Dernière annonce en date, la surveillance du créateur d’Ovh, Octave Klaba, par les renseignements britanniques. Est-il dangereux, va-t-il commettre un attentat ou s’en prendre aux intérêts anglais ? Certainement pas, il s’occupe juste de l’un des plus gros hébergeurs du monde, et cela suffit à le rendre suspect. Gageons que les services en question adoreraient avoir ses codes d’accès, pouvoir prendre la main sur l’infrastructure d’Ovh et ainsi surveiller discrètement d’autres cibles.

Un peu avant, le Petit Cazeneuve du Peuple, notre bon dictateur en puissance, avait décidé de placer sous surveillance nos activités internet, sans forcément un maximum de contrôle judiciaire derrière : j’écoute qui je veux, quand je veux, comme je veux, et, de préférence, je vous emmerde, on ne peut pas le dire autrement à un tel niveau ! Avant encore, Nabotléon 1er, mini-empereur excité à talonnettes, aussi connu sous le dénominatif de Sarko 1er, avait mis les hotspots WiFi sous surveillance : tout enregistrer, sans conditions, durant un année !! Waouh, le nain avait fait le premier pas, mais un petit pas comparativement à ce qui s’annonce pour les années à venir.

Mais de quoi avons-nous donc peur ? Pensez-vous vraiment que les secrets continuent de transiter sur un internet pompé à fond par la NSA et ses sbires ? Vous rigolez ?! Je doute que les plans des prochains Airbus soient sur Google Drive, comme je doute que les prochains projets d’attentats soient diffusés en clair sur un forum, avec plans sous LibreOffice, prise de RV pour les explosions en séquence sur Google Agenda, et une transmission en direct sur Facebook Live ! Non sérieusement, vous y croyez encore à tout ça ?

Et que dire du projet de notre Petit Cazeneuve du Peuple de vouloir ficher tous les citoyons français dans un immense-méga-système infalsifiable… infalsifiable, oui, bien entendu, comme tout ce qui se fait en ligne, hein mini-Dictateur ? L’Histoire nous a montré régulièrement à quel point tout ce qui est infalsifiable aura été pénétré par qui le voudra, de préférence des Etats amis et bien intentionnés, souvent via des portes dérobées. Perso, peu m’importe que les USA ou la Chine découvrent ma taille, mon poids, la couleur de mes yeux, ma bouille, je n’ai rien à cacher et de toute façon cela figure déjà sur mon passeport biométrique. Ce qui m’ennuie du coup c’est l’argent dépensé, une dépense d’un tel volume pour des informations somme toutes banales qu’on arrive à s’interroger sur la finalité de tout ceci : quel intérêt de dupliquer ce qu’on peut déjà trouver ? Tu veux savoir qui je suis ? Ben tu traces mon IP et tu demandes à la Gendarmerie de venir, l’info tu l’auras, ça n’a rien de secret après tout, et je ne pense pas contrevenir à la sécurité de notre bonne vieille République Populaire de France ou à la stabilité des USA en parlant de la NSA ou en écrivant ce banal billet.

Non, messieurs les censeurs des réseaux, je ne rêve qu’à une seule explosion, qu’à un seul attentat : à la rigueur un ballon gonflé par mes soins, voir même, horreur ultime, une brique de lait vide faire « pop » dans le feu de ma cheminée, waouh… terroriste que je suis !!  Vous noterez que j’ai utilisé tous les mots clés pour que ce billet soit lu en haut lieu : explosion, France, terroriste, attentat. Logiquement, ça va sonner au « Sinistère de l’Inférieur », je fais déjà chauffer le café pour le débarquement du GIGN et m’apprête à répondre de mes fautes d’orthographe  🙂

Au final, tout ceci m’amuse et me fait en même temps peur : au lieu de tous se surveiller, ne pourrions nous pas tisser des liens, resserrer nos liens existants, améliorer notre culture, mieux connaitre l’autre ? La confiance, n’est-ce pas possible entre les Etats ? Faut-il donc toujours douter de tout le monde, tout en conservant un sourire béat lors des rencontres internationales ? Est-ce de ce monde là que nous voulons, un monde de paranoïaques qui n’ont de cesse d’espionner leurs voisins ? Moi je n’en veux pas, j’ai envie de pouvoir dire merde à une politique américaine sans pour autant être considéré comme un terroriste ou un opposant à ce délicieux pays des libertés individuelles, je veux pouvoir dire merde à Cazeneuve et ses manoeuvres opaques sans qu’on pense que je vais franchir les limites de la loi : c’est aussi cela la démocratie, ne pas être d’accord, douter, ne pas tout accepter, et surtout pouvoir virer ceux qui osent aller trop loin !

 

Wifipak 2016 : essais et évolutions

Wifipak 2016 continue d’évoluer : aujourd’hui, en labo, quelques essais complémentaires histoire de vérifier quelle configuration minimale pourrait convenir, avec par exemple un simple SSD de seulement 16 Go.

Nous y avons installé un blog WordPress : pas de soucis, tout fonctionne !

Nous y avons installé notre version de Wifipak dans une machine virtuelle : pas de soucis ! Elle disposera de 2 Go sur les 8 Go de l’ordinateur, et deux coeurs sur les 4 disponibles. Et comme il faut bien pousser un peu le vice, voici ce que donnent les graphiques de trafic en visionnant une vidéo 4K sur Youtube :

wifipak2016

On atteint là les capacités de la connexion ADSL sur laquelle est branché notre version de démonstration avec un peu plus de 13 Mbps. On notera que le CPU est peu utilisé, 7% seulement, cela laisse un peu de marge. Idem pour la mémoire, avec seulement 5%, même si en effet il n’y a qu’un seul et unique utilisateur sur le portail captif mis en place pour les essais.

On va maintenant réfléchir à une évolution, avec une version intégrant un SSD de 120 Go pour avoir à la fois un démarrage super rapide mais également un peu de capacité pour stocker des fichiers sur le blog WordPress intégré? Ajoutons un disque de 1 To pour venir capturer les connexions du hotspot Wifipak 2016 et nous avons le gestionnaire hotspot parfait, toujours livré préconfiguré, toujours sans limitations quant au nombre d’utilisateurs.

Wifipak 2016 reste disponible chez Monwifi.fr (suivez ce lien) et évoluera au fur et à mesure.

 

OverTheBox : des hauts et beaucoup de bas

Mon expérience avec OverTheBox se poursuit, et force est de constater que trop souvent tout n’est pas rose. Oh quand la boite fonctionne, c’est une merveille, près de 20 Mbps en pleine campagne, 3 lignes ADSL reliées, c’est extra, vraiment extra en attendant un jour de voir arriver cette fibre qui n’a toujours pas été lancée par Philippe Grosvalet, le président du département de Loire Atlantique.

Mais quand OTB décide de faire des siennes, c’est souvent sans prévenir, en pleine journée, en plein boulot, et là tout se coupe, le drame ! Au mieux, OTB se relance tout seul, au pire, et souvent c’est le pire qui arrive, OTB se met en mode read-only, obligeant à lancer une session SSH pour lui faire entendre raison, ou encore pire plus rien ne répond, comme ce fût récemment le cas : plus d’accès à l’IP locale du boîtier, plus de visibilité sur le manager d’Ovh, il ne restait plus qu’à ré-installer via une image disponible sur downloads.overthebox.ovh/trunk/x86/64/openwrt-x86-64-rescue-squashfs.img.gz.

Décompressez l’image, installez là sur une clé USB 8 Go (j’utilise PiBaker sous OS/X pour le faire simplement), puis bootez OTB avec la clé USB, tout en lui branchant un écran sur le port VGA. Il va démarrer, et une fois tout installé se coupera tout seul. Retirez la clé et re-démarrez normalement en activant au préalable le DHCP de votre box internet, de façon à ce qu’OTB récupère une IP : votre OTB sera tout neuf, il vous faudra de nouveau l’enregistrer sur votre manager en modifiant le Device ID.

Vous l’avez compris, c’est long, fastidieux, un peu-beaucoup geek, et donc l’utilisateur lambda qui peine déjà à allumer son PC ne s’en sortira jamais ! De ce fait, impossible de conseiller une solution OTB à des clients, de peur qu’elle ne plante, de peur qu’il appelle toutes les semaines pour solutionner un soucis qui ne devrait jamais se produire. Avec OTB, on a le sentiment d’un produit commercial toujours en version Beta : si ça peut être fun pour un geek, c’est vraiment TRES ennuyant dans un environnement professionnel où on peut espérer un fonctionnement régulier, stable.

Je ne jette pas la pierre au support d’Ovh, mon contact, Luigi, a toujours fait de son mieux, avec un calme olympien, et pour ça je lui tire mon chapeau. Non, le soucis semble au dessus, au niveau du développement puisque le même firmware OTB, utilisé sur un gros PC Athlon 8 Go RAM posait des soucis identiques : reboot sans explications, blocage, puis re-fonctionnement, blocage, reboot, etc. Si j’ai à un moment mis en doute le matériel, là j’avoue être perdu.

ovh otb

Le plus risible, c’est de se faire traiter de « Monsieur je sais tout » par un Twittos, refusant de rejoindre la mailing list OTB : désolé, OTB est un produit commercialje l’utilise pour bosser et en tant que tel je ne comprends pas pourquoi il faudrait aller soumettre ces soucis à une liste de diffusion. Pourquoi ? Obtenir 10 réponses différentes de personnes qui n’ont ni accès à mon manager Ovh, ni accès à distance à mon OTB pour effectuer des essais ? On va tenter des tours de magie en aveugle, faire deux ou trois commandes SSH ici ou là ?
Non sérieusement, non seulement je ne sais pas tout, mais si je suis capable de jouer au geek, je n’ai pas envie de le faire avec un produit commercialdisposant d’une assistance dédiée : je préfère de loin avoir un échange avec UN interlocuteur unique disposant de tous les accès d’administration plutôt que de partir dans toutes les directions, perdre un temps fou à tenter tout ce qui passera par la tête d’autres geeks, c’est une simple question d’efficacité.

A l’écriture de ce billet, OTB tient bon depuis 14h déjà, miracle ! En fouillant, j’ai pu voir que mon OTB transmettait des logs à un serveur OVH :

 option log_ip '167.114.xxx.xxx'
 option log_port '22xxx'
 option log_proto 'udp'
 option log_prefix 'xxxxxxxxxx'

Les informations sensibles ont été modifiées bien entendu pour ne pas porter préjudice aux infras d’Ovh. Le fichier à visualiser est dans /etc/config/system pour info. J’attends maintenant la possibilité de pouvoir faire un syslog local, une façon de voir en détails les derniers moments d’OTB avant un plantage, une façon aussi de pouvoir aider le développement pour aboutir à une version stabilisée.

A suivre, croisons les doigts pour qu’OTB soit un jour stabilisé pour de bon. Il rend bien service en pleine campagne, apportant un bon débit, mais si vous n’avez pas une fibre geek, je pense que vous pouvez oublier de suite, car en cas de plantage, vous n’aurez que les yeux pour pleurer.

Free(mobile) : le support d’une communauté

Si vous avez lu le livre consacré à St Niel, Chevalier Blanc des télécoms, vous n’aurez sans doute pas manqué les quelques passages consacrés à la communauté qui permet à l’opérateur de se propulser à très peu de frais au devant de la scène médiatique.  Ce passage là m’a vraiment fait rire au début, mais aussi rendu perplexe j’avoue car c’est le seul opérateur pour lequel une communauté aussi forte agit.

Ainsi, tout ce que fera Free sera fabuleusement bien acceptée, l’enthousiasme est là et la bande de jeune refusera qu’on dise le moindre mal de son opérateur. A ce niveau là de conscience, ou d’inconscience, on frôlerait presque le phénomène sectaire : t’en es, ou t’en es pas, mais tu ne peux pas être contrer sinon on se regroupe et on t’attaque, cf Twitter par exemple ou les insultes pleuvent dès qu’on a le malheur de rapporter un dysfonctionnement, un réseau en dessous de tout, ou de mettre en avant des offres d’autres opérateurs, avec des réseaux en pleine forme.

Désolé, mais passer sous silence un dysfonctionnement aussi important que le débit bridé de Freemobile chez Orange, qu’une 4G atteinte d’une pneumonie foudroyante, de multiples soucis de roaming à l’étranger, ce serait laisser faire un opérateur qui, à mon sens, n’a que trop abusé de sa communauté aveugle. Le propos n’est pas de dire que c’est nul partout, ni de vouloir à tout prix faire du « Free bashing », mais d’évoquer une situation problématique dans nombre de cas, il suffit de suivre un peu Twitter pour voir que tout n’est pas rose, même s’il faut clairement dire que la situation a évolué, le jeune opérateur y met tout de même quelques Euros, mais sans doute pas assez pour avancer rapidement, preuve en est la sanction de l’Arcep demandant un bridage sévère en roaming Orange.

En lisant le livre, vous découvrirez également que les soucis étaient résolus au cas par cas, souvent dans la hâte, parfois en bricolant et en faisant du décor de cinéma (cf la section sur la TV sur Freebox) pour faire croire que ça fonctionne. Cette façon d’agir semble ne pas avoir évolué avec la startup devenue groupe immense : on fait, mais on ne semble pas peaufiner, pour preuve par exemple le réseau sans bouclage sur la grande région de St Nazaire / La Baule / Guérande / Pontchâteau : si St Nazaire tombe, comme ce fût le cas lorsque quelques déneuronés CGTistes avaient coupé le courant, PLUS RIEN NE FONCTIONNE DANS TOUTE LA REGION : il n’y a pas de boucle, uniquement un réseau adsl en étoile, soumis à un point de concentration unique. S’il tombe, casse, ou prend la foudre, c’est toute la région qui patiente, privée de TV, d’internet, de téléphonie IP, et souvent de mobile.

On touche là les limites du génie de St Niel : faire vite, mais pas forcément faire bien. Il faut générer des abonnements sans trainer, ce qui est décrit dans le livre lors du lancement de Freemobile. Au diable la redondance qui coûte trop cher, au diable la qualité du débit : on branche, le pigeon l’abonné a un signal et c’est tout ce qui compte. On fera de la performance plus tard, lorsqu’on aura appâté assez de clients, récupéré assez de fric pour continuer de construire notre réseau low-cost : une fois encore, du signal Freemobile partout, de l’ADSL free partout, et on optimisera après, laissons la communauté se charger d’insulter les mécontents qui sont tout à fait libres d’aller voir ailleurs, mais plus cher.

Il y a donc une certaine logique floue, on se demande si tout n’est pas fait pour générer du fric avant de générer de la qualité. St Niel n’est pas un bienfaiteur, c’est un homme d’affaires, et ce mot n’a rien de péjoratif, au contraire, mais si on oublie qu’il cherchera à faire prospérer ses affaires, on passe à coté de tout.

Au final, j’ai peur que deux mondes ne se rencontrent jamais sur un compromis : ceux qui vivent dans la communauté geek de Free / Freemobile, et les utilisateurs lambdas qui n’en ont rien à faire de faire partie d’une entité, ceux qui ont une vie et n’ont pas besoin d’exister via un opérateur qui les utilise à moindre coût. Je resterai quant à moi passionné par ce que fait Free, intéressé par la qualité de leur ADSL, mais tout aussi critique sur le sévisse clients que j’estime en dessous de tout, sur la qualité des débits et de la couverture de ce que j’appelle souvent avec ironie Bricolomobile. Nous ne nous rencontrerons jamais, je n’entends pas laisser mon libre arbitre à quiconque et suis tout disposé à bloquer insultes et quolibets sans source fiable ni fondement : discutons, échangeons, respectons-nous, aimons-nous, après tout, ce n’est qu’un réseau 😉

 

 

Facebook : le bidonnage des pubs

Vous avez déjà tenté de faire une pub sur Facebook ? Tenez, récemment, nous cherchions à présenter notre nouveau Hotspot Wifipak Mini.

Nous avons donc ciblé plusieurs critères, dont 2 véritablement essentiels :

  • Homme ou Femme de 35 ans minimum
  • la France exclusivement

Si les likes fonctionnaient bien au départ, voici plusieurs jours que nous avons des retours payants un peu étranges, jugez en plutôt par quelques captures d’écrans de nos gentils « likeurs » :

On commence par un village en plein centre de la France :facebook_pub2

et un autre encore, Kinshasa, quelque part entre le Poitou et l’Afrique du Sud : facebook_pub3

et Buteasa, si si, à l’est de l’est de l’est de Strasbourg, vous connaissez ? :

facebook_pub4

Allez, un effort, c’est à coté de Belgrade, pas très loin :

faceboook_pub1

Bon, trêve de plaisanterie, c’est difficilement amusant car nous payons pour ça, nous payons pour une cible qui n’est pas atteinte, alors pourquoi ? Je vous passe le profil d’un jeune de 17 ans (nous avions ciblé à partir de 35 ans…) qui s’est intéressé à notre produit qui ne le cible pourtant pas : pourquoi Facebook lui a-t-il présenté la pub ? MYSTERE !

C’est sans compter sur le service clients réactif de Facebook, vous savez le genre autiste à la Freemobile, celui vers lequel vous vous tournez pour indiquer un soucis, sans jamais avoir de réponse : contentez-vous de payer ! 🙁

Ni une, ni deux, la pub a été suspendue, il n’est pas question de payer pour n’importe quel affichage stupide, sous prétexte qu’il faut à tout prix afficher avant l’expiration du temps imparti à la campagne pub !

Je suis impatient donc de recevoir la réaction écrite des autistes en charge du service publicitaire de Facebook, vraiment impatient de comprendre pourquoi j’ai payé des affichages hors de ma cible initiale. Le billet vous est ouvert, cher Facebook France, vos commentaires seront publiés à la fin.

 

Commentaires et droit de réponse de Facebook France :

…… en attente…

 

Bouton Amazon Dash : premiers essais

Comme sans doute nombre de membres d’Amazon, j’ai reçu hier deux boutons Amazon Dash, ces boutons qui permettent de commander un produit spécifique d’un simple appui.

Je passe sur la procédure d’installation, les différentes marques, tout a déjà été dit et re-dit dans de nombreux blogs ici et là sur la toile mondiale.

Non, ce qui m’intéresse plus, et en même temps m’effraie, c’est l’habilité avec laquelle Amazon entend nous fidéliser, nous consommateurs : des produits toujours identiques, un réflexe pour en commander de nouveau, sans vérifier autre part s’il y a des promotions, sans chercher à savoir si au drive local le prix serait plus intéressant. L’achat devient réflexe, au profit d’Amazon et de ces grandes marques mondiales, et ça, j’avoue que ça me perturbe fortement, même en étant geek jusqu’au bout des doigts de pieds.

Plus de lessive linge ? Ne bougez pas, clic, et demain j’aurai ma lessive de marque, sans chercher à voir le prix, même s’il reste possible de tout vérifier via mon compte Amazon ou mon application mobile. Amazon se base sur un geste simple, limite réflex : plus de nourriture sucrée saturée en huile de palme ? CLIC ! Demain, je serai de nouveau approvisionné, prêt à reprendre quelques kg supplémentaires !

Le prix ? Il semble avoir été adapté pour contrer les offres de la grande distribution, mais toujours avec quelques centimes de plus chez Amazon qui doit viser un important volume de commandes en ligne pour arriver à gagner de l’argent. La différence entre Amazon et le reste du monde libre ne semble donc pas flagrante, mais elle va exclure d’office toute promotion : si vous ne comparez pas AVANT de commander chez Amazon, adieu les offres des distributeurs habituels, souvent très intéressantes, cf les multiples catalogues papiers reçus chaque semaine.

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Le clic sur un bouton Dash peut donc être rentable, à condition de toujours vérifier un peu autour de vous avant de valider la commande, attention à ne pas automatiser vos habitudes pour ne pas devenir captif de l’enseigne mondiale.

L’autre question qui se pose : sommes nous donc devenus incapables de dresser une liste de courses sans devoir aller acheter des boutons pour nos différents produits ? Vous imaginez la déco de la maison Amazon du futur ? 🙂 A quand un sponsoring Amazon / Ikea avec le bouton Dash inclus dans un coin du meuble ou de la vasque de la salle de bain ? J’avoue être un grand consommateur Amazon, l’option Premium est sympa quand on habite à 30 mn de route de la première grand surface car elle évite de se déplacer à chaque « manque » dans la maison, mais j’ai mes limites, et le prix en fait partie : je compare, je vérifie, et je vais éviter de cliquer sur mes boutons Dash.

Non, les boutons Dash vont se transformer en IoT, un petit outil connecté capable de générer une interaction via ma domotique IP : mise en service de l’alarme, envoi d’un cliché photo, peut importe, il y a aura une application plus intéressante que la simple commande d’une lessive ou d’un shampoing.

Et vous, quel avis avez-vous sur cette « innovation » technique ? Comment allez-vous l’utiliser ?